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Israël-Hamas : pas de trêve ni de libération d'otages avant vendredi

Des Palestiniens enterrent des corps dans une fosse commune du cimetière de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 novembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. Les dépouilles, qui ne portaient que des numéros, provenaient de l'hôpital indonésien et de l'hôpital Al-Shifa, dans le nord de la bande de Gaza, selon les membres du comité présents sur le lieu de l'enterrement

L'entrée en vigueur d'un accord de trêve entre Israël et le Hamas prévoyant la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de 150 prisonniers palestiniens n'interviendra pas avant vendredi, ont annoncé jeudi des responsables israéliens.

Alors que la bande de Gaza restait le théâtre de combats mercredi, des médias ont affirmé que la trêve prévue de quatre jours entrerait en vigueur jeudi à 08H00 GMT et un responsable du Hamas a dit s'attendre à "un premier échange de 10 otages contre 30 prisonniers dès jeudi".

Mais le chef du Conseil national de la sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a déclaré que la libération des otages n'interviendra "pas avant vendredi" et que les négociations "se poursuivent sans cesse".

Et il n'y aura "pas de pause" dans les combats jeudi, a indiqué dans la foulée à l'AFP un responsable israélien.

Le président américain Joe Biden a discuté séparément avec l'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Selon la Maison Blanche, MM. Biden et al-Thani se sont engagés "à rester en contact étroit jusqu'à ce que l'accord soit pleinement mis en oeuvre".

Le gouvernement israélien a approuvé cet accord qui porte sur la libération d'au moins 50 otages, des femmes et des enfants, malgré des dissensions internes, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite) évoquant une "erreur historique".

En Israël, la principale association de familles d'otages s'est déclarée "heureuse" de l'annonce d'un accord pour une "libération partielle", mais a dit ne pas savoir pour l'instant "qui sera libéré et quand".

Cela me donne l'espoir de voir mes filles revenir", a déclaré Maayan Zin, mère de deux enfants retenues à Gaza.

L'accord a été annoncé au 47e jour de la guerre, déclenchée par une attaque d'une ampleur et d'une violence inédites dans l'histoire d'Israël menée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien. Selon les autorités, 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées.

Environ 240 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque du mouvement palestinien.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël, qui a promis "d'anéantir" le Hamas, bombarde sans relâche la bande de Gaza, où plus de 14.000 personnes ont été tuées dont plus de 5.800 enfants, selon le gouvernement du mouvement islamiste au pouvoir depuis 2007 dans ce territoire de quelque 360 km2. La bande de Gaza est par ailleurs assiégée depuis le 9 octobre par Israël qui y a coupé les approvisionnements en eau, électricité et carburant.

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