Une douzaine d’officiers de l’Independent Commission against Corruption se sont rendus dans les locaux de l’Université de Technologie de Maurice (UTM), le mardi 22 mars, pour enquêter sur un cas allégué de corruption dans lequel serait impliquée la directrice de l’institution.
L’Université de Technologie de Maurice (UTM) se retrouve une fois de plus dans la controverse. Des zones d’ombre planent sur des hausses salariales accordées à huit chargés de cours. L’affaire remonte au 28 janvier, jour où le Board of Governors de l’UTM a donné son feu vert pour que huit chargés de cours sous contrat soient employés à plein temps.
« As per Clause 18.9.3 (Incremental Credit for Experience) of the PRB Report 2013 Vol 1 (General Conditions of Service), these lecturers were entitled to a maximum of 3 additional increments based on experience gained in similar capacity », indique une lettre de dénonciation adressée au chef des enquêtes de l’Icac le 26 février.
« Bonne gouvernance »
Les auteurs de la lettre estiment qu’après confirmation de ces huit chargés de cours, la nº1 de l’UTM, Sharmila Seetulsingh-Goorah, aurait décidé de son propre chef de leur accorder plus de trois augmentations (increments) sans même avoir l’aval du ministère de la Fonction publique ou du conseil d’administration, comme l’exigent les règlements : « La direction a violé les procédures et n’a pas respecté les principes de bonne gouvernance et de justice naturelle en ne sollicitant ni l’accord du ministère de la Fonction publique, ni celui du ministère de tutelle, ni du conseil d’administration. » Les enquêteurs de l’Icac se sont donc rendus, mardi, au département administratif de l’UTM. Ils auraient pris possession de divers documents, notamment des procès-verbaux des réunions du conseil d’administration. Ils veulent aussi savoir si le département financier a été consulté avant cette décision. Sollicitée, Sharmila Seetulsingh-Goorah n’a pas voulu s’attarder sur la descente de l’Icac. « Il n’appartient pas à la direction de l’UTM de commenter les activités de l’Icac. Nous croyons en la transparence. Nous sommes la première université publique à avoir créé un comité anticorruption en 2015, avec le concours de l’Icac. » Elle ajoute: « Pour réduire les risques de corruption, nous renforçons certains départements, notamment celui du Procurement, qui ont longtemps souffert d’un manque de structures et de personnel qualifié. » La directrice fait ressortir que depuis son arrivée à l’UTM, elle a fait entrer plus de Rs 17 millions dans les caisses de l’institution. « Les efforts de la direction pour redonner à l’UTM ses lettres de noblesse ne font pas forcément des heureux », estime-t-elle.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !