Le conseil d’administration de la Wastewater Management Authority (WMA) soupçonne une irrégularité dans un contrat pour un projet à Rivière-du-Rempart. Ce qui a entraîné la suspension de deux managers, deux ingénieurs et un comptable, vendredi dernier.
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C’est le rapport d’évaluation soumis, vendredi dernier, au conseil d’administration de la WMA par cinq cadres, qui a intrigué cette instance. L’organisme, on le sait, tombe sous la tutelle du ministère des Services publics. Lors de cette réunion, les membres du conseil d’administration ont fait part de leurs réserves sur le processus d’évaluation de cinq cabinets conseil qui ont participé à un exercice d’appel d’offres en vue de recruter un consultant pour la supervision d’un projet de tout-à-l’égout à la Résidence EDC, à Rivière-du-Rempart. Le contrat serait de quelque Rs 3 millions.
Si, à ce stade, les membres du conseil d’administration s’abstiennent de livrer les détails de ce dossier, une source bien informée explique qu’il s’agirait d’une anomalie financière d’environ Rs 1 million. L’inquiétude exprimée par plusieurs membres du conseil d’administration sur cette affaire, a immédiatement obligé l’instance à trancher. La suspension de ces cinq cadres impliqués dans cette évaluation a ainsi été ordonnée avec effet immédiat. Il s’agit plus précisément d’un ‘divisional manager’, d’un ‘works manager’, de deux ingénieurs et d’un comptable. Le conseil d’administration de la WMA a aussi décidé d’instituer un comité disciplinaire pour examiner le cas de ces cinq cadres.
«Induire le board en erreur»
Approché, hier, pour un commentaire à ce sujet, le président du conseil d’administration de la WMA, Sulaiman Hansrod, confirme la suspension de ces cinq cadres. « Nous allons à présent laisser les procédures suivre leur cours », a-t-il déclaré. « Si des personnes tentent, avec préméditation, d’induire en erreur le conseil d’administration d’un organisme parapublic c’est très grave. Et je ne peux accepter que des gens viennent induire mon ‘board’ en erreur », a-t-il aussi ajouté.
Ce nouveau développement ne viendra en aucun cas atténuer les relations industrielles entre le management et l’union syndicale. Le Mauritius Trade Union Congress n’a pas tardé à monter au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de politique de répression. Ces cinq nouvelles suspensions portent à 19 le nombre d’employés suspendus de 2015 à ce jour. Il faut faire ressortir que le conseil d’administration de la WMA a aussi institué plusieurs comités d’enquête afin de faire la lumière sur des allégations de malversation. Un montant de Rs 223 000 a été déboursé pour financer ces différents comités d’enquête.
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