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Iran/Israël: "Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre", insiste le chef de l'ONU

Cette photo diffusée par l'armée israélienne le 14 avril 2024 montre un avion de combat de l'armée de l'air israélienne sur un aérodrome non divulgué, après une mission d'interception de menaces aériennes.

"Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre", a lancé dimanche le secrétaire général de l'ONU, appelant à la "retenue maximale" lors d'un Conseil de sécurité convoqué après l'attaque de l'Iran contre Israël.

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"Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Les populations de la région font face à un vrai danger de conflit généralisé dévastateur. C'est le moment du désamorçage et de la désescalade. C'est le moment de montrer une retenue maximale", a insisté Antonio Guterres.

"Il est vital d'éviter toute action qui pourrait conduire à des confrontations militaires majeures sur de multiples fronts au Moyen-Orient", a-t-il ajouté. "Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre".

Le secrétaire général a d'autre part répété sa condamnation de l'attaque lancée samedi par l'Iran contre Israël, dénonçant une "grave escalade".

Il a dans le même temps une nouvelle fois condamné la frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril, soulignant le "principe d'inviolabilité" des établissements diplomatiques.

Selon l'armée israélienne, l'Iran a envoyé dans la nuit de samedi à dimanche "un essaim de 300 drones tueurs, des missiles balistiques et des missiles de croisière". Une attaque que les Israéliens affirment avoir largement déjouée.

Israël est depuis la révolution iranienne de 1979 l'ennemi juré de la République islamique, qui appelle à sa destruction. Mais jusqu'à présent, Téhéran s'était gardé d'attaquer frontalement Israël et les deux pays avaient l'habitude de s'affronter par tiers interposés, comme le Hezbollah libanais.

L'attaque iranienne, baptisée "Promesse honnête", est une réponse à la frappe qui a détruit le 1er avril le consulat iranien à Damas et coûté la vie à sept membres des Gardiens de la révolution. L'Iran a accusé Israël, qui n'a ni confirmé ni démenti.

Cette attaque est intervenue plus de six mois après le début de l'offensive menée par Israël dans la bande de Gaza contre le Hamas palestinien, soutenu par l'Iran, qui a encore accru les tensions entre les deux pays ennemis.

Antonio Guterres a une nouvelle fois appelé dimanche à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza et à la libération des otages emmenés par le Hamas lors de son attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre.

L'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan avait demandé samedi cette réunion d'urgence, appelant le Conseil à "condamner sans équivoque l'Iran pour cette grave violation" et à "agir pour désigner comme organisation terroriste" les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique.

"Il est temps que le Conseil de sécurité prenne des mesures concrètes contre la menace iranienne", avait-il ajouté dans une lettre au Conseil de sécurité.

© Agence France-Presse

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