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Iqbal Ramchurn : «Zot finn pran Rs 1,6 M kot mwa zot dir pou partaze»

Le plaignant au poste de Piton mardi.
  • Shiva Coothen : « Une enquête pour vérifier ces allégations »

Iqbal Ramchurn, un planteur et éleveur d’animaux résidant à Fond-du-Sac, affirme que cinq policiers ont effectué une descente chez lui le lundi 15 juillet et sont repartis avec son argent, soit la somme de Rs 1,6 million.

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C’est une affaire qui ébranle les Casernes centrales. Iqbal Ramchurn, dit Feroz, un planteur et éleveur d’animaux, accuse cinq policiers d’avoir volé Rs 1,6 million à son domicile à Fond-du-Sac lors d’une perquisition dans la journée du lundi 15 juillet. En présence de ses hommes de loi, notamment Me Anoup Goodary et Me  Sanjeev Teeluckdharry, mardi après-midi, il a fait une déposition au poste de police de Piton. Selon le plaignant, les cinq limiers en civil ont aussi emporté le disque dur de ses caméras CCTV dans sa maison. Il a affirmé avoir été menacé par ces agents pour qu’il ne les dénonce pas.

Face aux policiers du poste de Piton, le plaignant affirme que c’est son épouse qui l’a informé de la descente policière à son domicile le lundi 15 juillet. Il raconte s’être rendu sur place et y a trouvé cinq hommes en civil qui fouillaient les lieux de fond en comble. Selon Iqbal Ramchurn, les officiers lui ont demandé s’il avait des armes ou de la drogue chez lui, ce à quoi il a répondu par la négative.

Feroz Ramchurn explique dans sa déposition que les policiers lui auraient demandé s’il gardait de l’argent à la maison. « Monn dir zot mo ena larzan pou roul mo bizness, ek ena kass ki mo bizin ranbours mo frer ki la Frans », confie Feroz Ramchurn. Ce dernier affirme qu’il avait Rs 3,3 millions au total. L’éleveur relate dans sa déposition qu’un des policiers, en voyant cet argent, a lancé : « Laem tonn fini ». À cet instant, Feroz Ramchurn s’est mis à pleurer de peur et, dans un moment de panique, il s’est agenouillé pour implorer les agents de ne pas prendre son argent. Selon le déclarant, l’un d’eux lui a demandé de discuter avec le responsable de l’équipe. Feroz Ramchurn allègue que celui-ci lui a déclaré qu’il allait prendre Rs 200 000 par policier, soit Rs 1 million au total, avant de le menacer de ne pas ébruiter cette affaire.

« Si to al dir kikenn nou revini nou sezi sa Rs 1,7 milyon reste-la osi »

Feroz Ramchurn relate que l’un des policiers, avant de repartir de sa maison, lui aurait déclaré : « Si to al dir kikenn nou revini nou sezi sa Rs 1,7 milyon reste-la osi. » Après leur départ, l’éleveur dit avoir compté l’argent restant. À sa grande surprise, au lieu de Rs 1 million, il soutient que les limiers étaient repartis avec Rs 1,6 million. Dans sa déposition, Feroz Ramchurn dit être traumatisé, tout comme les membres de sa famille. Il avance que son fils est tombé malade à cause de cette expérience. Le plaignant a demandé à la police de récupérer les images des caméras Safe City de son quartier pour les besoins de l’enquête.

Shiva Coothen : « Pou ena lanket pou verifie sa bann alegasion-la, nou pou get bann prev »

Au niveau des Casernes centrales, on affirme prendre ce cas très au sérieux. Selon nos sources proches de l’affaire, à partir de ce mercredi 24 juillet, les policiers pointés du doigt par l’habitant de Fond-du-Sac seront appelés à participer à une parade d’identification. Feroz Ramchurn aura à désigner les cinq agents dont il a fait mention dans sa déposition. 

L’inspecteur Shiva Coothen du Police Public Relations Office (PPRO), confirme que l’équipe mentionnée a effectivement réalisé une perquisition au domicile de Feroz Ramchurn. Il explique que les accusations formulées par le plaignant sont uniquement des allégations à ce stade. « Se bann alegasion, pou ena lanket pou verifie tousala. Nou pou get bann prev koma anrezistreman video, lekipman DVR (disk dir) etc. Lerla pou ena bann mars a swiv », souligne l’inspecteur Shiva Coothen. 

Sanjeev Teeluckdharry : « Fode pa la polis viktimiz enn innosan »

Me  Sanjeev Teeluckdharry déclare au Défi Quotidien que son client a réclamé une protection policière lors de sa déposition au poste de Piton, mardi. L’avocat avance que cette équipe de police agit de manière menaçante en victimisant des individus. « Fode pa la polis santi ki zot ena pouvwar pou viktimiz enn inosan, aret enn inosan », fait-il comprendre. L’avocat dit qu’il est grand temps que les Casernes centrales mettent de l’ordre dans cette affaire. L’homme de loi tient cependant à préciser que la force policière compte en majorité des membres intègres.

 

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