Beachcomber a investi des millions de roupies dans un programme de formation pour ses employés. Iqbaal Badullah, directeur de Beachcomber Training Academy, estime que le marché de l’emploi dans l’hôtellerie est très prometteur.
Beachcomber a récemment inauguré son centre de formation et son École de partage. Quel est l’objectif derrière cette initiative ?
On monte en puissance par rapport à notre stratégie de ressources humaines. Notre CEO, Gilbert Espitalier-Noël, souhaite mettre l’humain au centre de nos préoccupations. D’ailleurs, ce sont les employés qui font la compétitivité d’une entreprise et non les infrastructures. Ainsi, grâce à la mise en place de cette académie, on souhaite se différencier et maintenir notre position de leader sur le marché touristique à Maurice.
Notre objectif est de former nos employés afin de répondre aux besoins et aux attentes de nos clients. Quant à l’École de partage, la philosophie est de valoriser le savoir-être des aînés et de favoriser la transmission de cette richesse aux jeunes dans le groupe. Comme son nom l’indique, l’École de partage repose sur le partage. C’est un forum d’échange, de dialogue, et d’interaction entre les aînés et les jeunes sur l’entreprise, le travail et les valeurs.
Quelles sont les qualités requises pour travailler dans l’hôtellerie ?
Tout d’abord il faut avoir de la passion. Si on n’est pas passionné pour servir les gens, on ne peut pas travailler dans ce secteur. Par ailleurs, l’assiduité est aussi importante. Les horaires de travail ne sont pas les mêmes que ceux des autres secteurs. Il faut être disponible pour travailler les jours fériés et faire des heures supplémentaires. Il faut également avoir le sens du détail et de l’accueil.
Pensez-vous que le secteur de l’hôtellerie peut aider à résoudre le problème du chômage à Maurice ?
Oui, certainement. Le marché du travail dans le secteur de l’hôtellerie est très prometteur. Il y a toute une panoplie de métiers passant par la cuisine, la restauration, le service clientèle ou encore des postes plus importants. Je crois que dans les années à venir, l’hôtellerie sera un recruteur majeur. Avec la construction et des agrandissements des établissements hôteliers, la création d’emplois est inévitable.
Vos attentes pour le prochain Budget ?
La formation coûte très cher, mais elle est nécessaire au secteur de l’hôtellerie. Le Human Resource Development Council rembourse déjà Rs 300 000 sur les investissements dans les équipements et les matériaux de formation. Mais ce n’est pas suffisant. On investit beaucoup plus. Je pense que le remboursement devrait être revu à la hausse, soit de Rs 800 000 à Rs 1 million. En ce qu’il s’agit des cours et des conférences, un remboursement de 60 % est justifiable.
Toutefois, il faut que les procédures de remboursement se fassent plus rapidement. Le gouvernement doit viser l’amélioration de la visibilité de Maurice comme une destination touristique sur le plan international et doit continuer à capitaliser sur le potentiel de l’espace aérien. D’ailleurs, on a constaté des retombées positives l’année dernière. Plus de sièges, c’est un plus grand nombre de clients, donc davantage de chambres occupées dans les hôtels, et des revenus supplémentaires. Par conséquent, on enregistrera de la croissance économique.
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