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Investissements étrangers: un géant émirati dans le port franc mauricien

IFFCO a démarré ses opérations sur le sol émirati en 1975.
Un groupe des Émirats arabes unis veut investir Rs 1 milliard dans le port franc mauricien, afin de fabriquer des préformes en PET(polyéthylène téréphtalate) pour le marché africain. Le port franc mauricien intéresse la compagnie émiratie Empak (Africa) Ltd, du groupe IFFCO Ltd (International Foodstuffs Co).  Celle-ci s’apprête à lancer officiellement ses opérations à Maurice. Objectif : créer une unité de fabrication de préformes en PET dans la zone du port franc pour les exporter vers les pays d’Afrique subsaharienne. Les préformes PET sont une forme temporaire de plastique destinée à être ultérieurement modifiée. Ce projet a été fast-tracked par le gouvernement. Le montant de l’investissement s’élève à Rs 1 milliard. Une centaine d’emplois seront créés, dont environ 80 iront à des locaux. La compagnie, qui a commencé l’installation de son usine depuis juin 2015, a démarré sa campagne de recrutement sur le marché local. Contactée, la direction d’Empak (Africa) Ltd dit préférer attendre le lancement officiel de ses opérations pour communiquer.

Préformes en plastique

C’est en 1975 que IFFCO a lancé ses opérations à Sharja, aux Émirats arabes unis (EAU), démarrant avec la commercialisation de produits alimentaires secs et frigorifiés. La compagnie se lancera quelques années plus tard dans la transformation  de la viande. Elle poursuit sa diversification avec la création d’Emirates Refining Co. Ltd, producteur d’huile comestible raffinée, à Port Khalid, et en se lançant dans la production de potato chips, biscuits,  chocolat, lait, milkshakes, savonnettes et détergents, entre autres. La compagnie a également un contrat avec Nestlé.  IFFCO a aussi fait quelques acquisitions, notamment une entreprise de production de glaces, une société gérant un centre d’entreposage réfrigéré public, ainsi qu’une firme de production de produits carnés transformés. En 2002, IFFCO s’est lancée dans la production de préformes en plastique. Le gouvernement actuel, comme les précédents, veut positionner le port franc mauricien comme une plaque tournante du commerce international. Le port franc local propose à cet effet un package complet de mesures incitatives destinées à attirer les entreprises. Les avantages mis en avant par les autorités sont la rapidité des procédures de dédouanement, qui peuvent se faire en un jour, ainsi que l’exemption de droits de douane et de taxe sur la valeur ajoutée sur les biens et les équipements. Les actifs de l’entreprise peuvent aussi être détenus à hauteur de 100 % par les investisseurs étrangers. Maurice offre le libre rapatriement des bénéfices et n’applique pas de contrôle des changes. L’entreprise peut également bénéficier d’une réduction de 50 % sur les frais de manutention portuaire ou sur le chiffre d’affaires réalisé localement. En 2015, le port franc mauricien a importé Rs 21,3 milliards de produits, représentant une hausse de 17,8 % par rapport à 2014 (Rs 18,1 milliards). Les réexportations s’élevaient à Rs 21,8 milliards l’an dernier, contre Rs 18,8 milliards en 2014. La zone du port franc, d’une superficie d’environ 300 000 m2, abritait à la fin de 2014 près de 260 entreprises qui ont créé plus de 3 100 emplois directs, selon le Board of Investment (BoI). FDI Magazine a d’ailleurs placé le port franc de Maurice dans le Top 15 de son classement des Global Free Zones of the Future. En 2015, ce secteur a contribué à hauteur de 0,6 % au Produit intérieur brut (PIB), enregistrant une croissance de 4,8 %.
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