Le conseil de district de Savanne a été bien mal inspiré d’investir Rs 30 millions dans le plan Bramer Asset Management de l’ex-BAI. Il ne devrait obtenir que Rs 10 millions comme remboursement.
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En théorie, les investisseurs du Bramer Asset Management (BAM), de l’ex-groupe BAI, ont tous obtenu le remboursement du capital investi. Sauf que ce n’est pas le son de cloche que le conseil de district de Savanne entend. Le conseil avait investi Rs 30 millions dans le plan et on lui a fait savoir qu’il n’obtiendrait qu’un remboursement de 35 %. Ce qui le prive de presque Rs 20 M. Un coup dur, quand on sait que le gros des finances des collectivités locales va dans les salaires et qu’il ne reste que des miettes pour les projets de développement.
C’est lors d’une réunion du conseil en septembre 2017 que la nouvelle est annoncée. Le contrôleur financier passe en revue les comptes pour l’année financière qui a pris fin en juin. C’est là qu’un conseiller, Shridhur Jugurnauth, demande si les fonds investis dans BAM seront récupérés. « The Council informed that only 35 % to be refunded », peut-on lire dans le procès-verbal de la réunion, « The Council decided to make a protest. »
Sauf que personne ne semble être en mesure de préciser qui a pris la décision de ne rembourser que 35 % de la somme. Un conseiller explique que le contrôleur financier avait expliqué que c’est « le gouvernement » qui avait pris cette décision. Ce que corrobore le président du conseil, Kamalsaw Gujadhar : « Nous n’avons pas eu plus d’explications. On sait juste qu’il y a eu une circulaire du ministère. »
Aucune lettre adressée
Au niveau du ministère des Collectivités locales, on assure n’avoir jamais émis de circulaire en ce sens. « On n’a jamais envoyé de lettre, assure une source officielle, ils sont actuellement en train de voir comment récupérer la somme. »
Ce qui est certain, c’est qu’un trou de Rs 30 millions dans les finances du conseil de district n’est pas négligeable. Les comptes annuels du conseil de district de 2016 indiquent un déficit de Rs 2,6 millions, malgré les Rs 66 millions injectées directement par le gouvernement. « Cela représente définitivement un gros manque à gagner pour nous, explique Kamalsaw Gujadjar, on aurait pu planifier plusieurs projets de développement dans les villages tombant sous notre juridiction. Nous avons fait une requête pour qu’on nous rembourse un peu plus. On ne peut qu’espérer qu’elle soit acceptée. »
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