Les techniciens du ministère de l’Agro-industrie soupçonnent la chenille légionnaire automnale d’avoir atteint Maurice. Le jeudi 28 mars, des traces suspectes ont été découvertes dans un champ de maïs à Belle-Vue Maurel. Les échantillons des chenilles prélevés à Belle-Vue Maurel ont été envoyés au laboratoire du ministère pour confirmer s’il s’agit de cette espèce dévastatrice.
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Les inspecteurs du Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) passeront les plantations du pays au peigne fin. Toute l’île fait l’objet d’une surveillance accrue, selon Prakash Goolaub, Principal Extension Officer au FAREI. Si les craintes des inspecteurs sont avérées, le champ devra être détruit. Mais le ministère ne parle pas de compensation pour le moment. Un expert africain en chenilles légionnaires, qui est à Maurice depuis mardi, a quitté le pays jeudi pour se rendre à Rodrigues.
Pour éviter toute contamination, les autorités mauriciennes prennent des mesures. Selon une source du ministère, les papillons (dont la femelle peut pondre entre 1 000 et 1 500 œufs) sont attirés par la lumière. Ils peuvent donc se loger près des aéroports ou dans des avions. C’est pour cette raison qu’Air Mauritius (MK) a modifié ses plans de vol. Il n’y aura plus de vols vers et depuis Rodrigues après 18 h 30. Toutefois, MK maintient ses trois à quatre vols par jour sur Rodrigues.
De leur côté, les autorités disent ne pas comprendre d’où provient la chenille. Mais une chose est sûre : en 2018, l’île de La Réunion avait été affectée par cette même espèce. Un lien semble se dessiner avec les vols directs entre Rodrigues et La Réunion, mais rien n’est confirmé. Selon le ministère, l’ensemble de Rodrigues est infesté. Le niveau de surveillance au port et à l’aéroport a été rehaussé. Des fumigateurs et des arroseurs motorisés d’une capacité de 400 litres chacun sont utilisés sur l’île.
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