Une élève de 11 ans, fréquentant une école primaire de la capitale, a été agressée par deux collégiens à sa sortie de l’établissement, le mercredi 18 avril, vers 15 h 40, rue Labourdonnais, à Port-Louis. Stefi, 26 ans et mère de deux enfants de 11 et 9 ans, revient sur cet incident. Un acte de vengeance en serait à l’origine.
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« Il y a deux semaines, relate la mère, après les classes, alors que ma fille en Grade 6, prenait le bus pour regagner la maison, à Roche-Bois, sur l’arrêt de bus de la rue Labourdonnais, elle aurait eu un accrochage avec un groupe de collégiens. Ma fille m’a expliqué qu’une de ses amies avait écrasé par mégarde le pied d’une étudiante alors qu’elles montaient dans le bus. Mécontent, un groupe d’étudiantes s’en est pris à ma fille et ses amies. Elles se sont disputées. »
Quelques jours, toujours selon la maman, quand sa fille est rentrée à la maison après l’école, elle a expliqué à Stefi que la collégienne avec qui elle a eu maille à partir avec l’a giflée dans le bus en présence de sa mère. Toutefois, Stefi n’aurait pas pris cette affaire au sérieux, les chamailleries entre étudiantes étant habituelles. Elle a eu tort de le croire.
Le 18 avril 2018, sa fille rentre de l’école. Comme à l’accoutumée, elle arrive à Roche-Bois, vers
16 h 20. Stefi était surprise de voir l’état de sa fille. L’adolescente avait sa blouse déchirée, le visage blessé et boursoufflé. C’est en larmes qu’elle raconte à sa mère le calvaire qu’elle a vécu. Une fois de plus, la même étudiante s’en est prise à elle, en compagnie d’un garçon. Tous deux portaient un uniforme de pantalon marron. « Ma fille m’a expliqué que le garçon l’a immobilisée tandis que la fille la tabassait. Elle n’arrivait pas à se défendre ni à prendre la fuite. D’autres étudiants ont voulu porter secours à ma fille, mais les deux collégiens, particulièrement agressifs, ont menacé de s’en prendre à eux également. Ils ont même tenu des propos racistes, particulièrement blessants et déplacés », raconte la mère de la victime.
Finalement, d’autres adultes sont venus à la rescousse de la fille et l’ont retirée des griffes de ses agresseurs. Stefi considère que cette affaire est allée trop loin. Ainsi, elle a pris sa fille et s’est rendue directement au poste de police de Pope Hennessy, où la victime a fait une déposition contre ses agresseurs. Munie d’un formulaire 58 de la police, Stefi a conduit sa fille à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, où elle a reçu des soins, avant d’être autorisée à rentrer chez elle. « Je compte sur la police pour retrouver ces deux étudiants. Sinon, nous les parents, nous devrons défendre nos enfants quand ils sont agressés sur la voie publique », déclare la mère révoltée.
Notre rédaction a sollicité un commentaire de la police. Nous apprenons que la Brigade de la Protection des Mineurs s’est saisie de cette affaire et qu’une enquête est en cours.
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