Linley Abdool Raman ou simplement ‘Lin’ est à l’aube de ses 39 berges. Friand de mets typiquement mauriciens, le chanteur est aussi un grand amoureux des animaux. Il rêve aussi de construire une maison et de fonder une famille, et lutte pour une société où le brassage des cultures propulsera le pays sur la carte mondiale. Il nous parle à cœur ouvert…
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Linley Abdool Raman est un homme qui respire la vie à pleins poumons. Au fur et à mesure qu’il nous parle, on découvre qu’il est resté humble et simple malgré le succès. « J’habite toujours chez ma maman à Tranquebar. Je suis néanmoins indépendant. Je suis tellement attaché à elle que j’ai peur de la laisser vivre seule. Le matin, après une bonne tasse de thé, j’accomplis les tâches ménagères et je prépare le repas. Je cuisine souvent des mets typiquement mauriciens, à savoir du riz, des grains secs ainsi que des rougailles », confie notre interlocuteur.
La prière
La prière occupe une place importante dans la vie du chanteur. « La prière nourrit l’âme », laisse-t-il entendre. « Depuis tout petit, il y a un ‘esprit’ qui veille sur moi. Aussi, j’étais servant à l’église. Mais au fil du temps, la façon de faire de certaines personnes qui vont à l’église ne m’a pas plu et j’ai préféré rester chez moi pour prier. D’ailleurs, je prie à n'importe quelle heure de la journée tous les jours. Je ne rate jamais mes prières du matin, de la journée et celles du soir. Je ne suis pas le genre de personne à demander à Dieu de me faire devenir millionnaire ou à fatiguer le Seigneur pour qu’Il exauce mes prières. Mais je lui demande de m’accorder une bonne santé », poursuit le chanteur à la voix grave.
Le brassage des cultures
Lin accorde beaucoup d’importance aux célébrations culturelles et au brassage des cultures. « Mon père est un musulman converti au catholicisme et ma maman est de foi catholique. Naturellement, tout le monde pense que je suis catholique. Mais sachez que je m’offre à toutes les cultures du pays. Je n’ai pas de honte à marcher vers le lac sacré de Grand-Bassin pour la fête Mahashivratree, ou encore me rendre à la pagode lors du Nouvel An chinois et de fréquenter des temples tamouls. Je suis ouvert à toutes les religions sans doute parce que je suis le fruit d’un brassage des cultures. D’ailleurs, je m’appelle Linley Abdool Raman. C’est ça l’île Maurice. Je suis le rouge, le bleu, le jaune et le vert de notre drapeau national. Pourquoi un sino-mauricien et une hindoue ne peuvent-ils pas manger une soupe ensemble sans être importunés par le regard d’autrui ? C’est une scène qui serait tellement beau à voir… C’est ainsi que nous devons vivre », dit-il.
«Je suis ouvert à toutes les religions sans doute parce que je suis le fruit d’un brassage des cultures. D’ailleurs, je m’appelle Linley Abdool Raman. C’est ça l’île Maurice. Je suis le rouge, le bleu, le jaune et le vert de notre drapeau national.»
La natation et l’équitation
Par ailleurs, le chanteur éprouve un amour infaillible pour deux sports : la natation et l’équitation. Il nage, dit-il, depuis l'âge de 13 ans. « J’aime la natation car c’est le meilleur sport qui puisse exister au monde. Je me sens toujours bien après mes sessions de natation. Les mouvements libèrent mon estomac où sort ma voix pour chanter », souligne-t-il. À ses heures perdues, il s’adonne à l'équitation au Domaine Les Pailles. « Je me souviens d’un jour où je m’étais mal conduit à la maison. Je devais avoir huit ou neuf ans. Mon père m’avait emmené au Champ-de-Mars pour me calmer. J’étais ébloui par les chevaux et depuis ce jour, je suis passionné par les courses hippiques », dit-il.
La réalisation d’une chanson en Inde
Lin désire ardemment fonder une famille et de construire une maison. Cela dit, il souhaite également concrétiser un autre rêve prochainement. En effet, le chanteur veut réaliser une chanson en hindi. « J’ai toujours été fasciné par les chansons indiennes en raison de leurs couleurs musicales et leurs mélodies qui ont tendance à transporter l’auditeur vers une terre inconnue. L’Inde est pour moi, le berceau de la musique et de la chanson. C’est la raison pour laquelle je veux enrober l’une de mes chansons au rythme oriental », laisse-t-il entendre.
Toujours prêt à aider
L’interprète de la chanson « Sans ou » se qualifie comme une personne « téméraire » car il se dit prêt à donner un coup de main dans n’importe quelle situation. « Je n'éprouve aucune répugnance à donner le bain ou à changer les couches d’une personne malade. D’ailleurs, je serai la première personne à venir aider en cas de mortalité chez un voisin ou dans la famille. Mon grand-père paternel est décédé en 1994. À l'époque, j’avais 16 ans et personne ne savait plus quoi faire à la maison. J’ai alors pris mon courage à deux mains et j’ai donné le bain à mon grand-père. Je l’ai ensuite habillé. Depuis, je pense avoir donné le bain funéraire en pas moins de quinze occasions. Même si l’idée de travailler pour une société de pompes funèbres ne m’a jamais effleuré l’esprit », lâche-t-il.
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