Interpellées à Flic-en-Flac : les strip-teaseuses interdites de quitter le pays

La police veut savoir si elles sont venues à Maurice pour exercer comme danseuses ou comme de simples touristes. Longuement interrogées lundi, les jeunes femmes ont affirmé qu’elles ne sont pas au pays pour travailler.

Elles devront rester à la disposition des enquêteurs de la police criminelle de Flic-en-Flac. Les cinq strip-teaseuses qui auraient dû prendre l’avion mardi soir 4 octobre n’ont pu le faire. La police a objecté à ce qu’elles quittent le pays. Du côté des Casernes centrales, une enquête approfondie devra établir si ces filles ont été victimes de « trafic humain ». Le gérant du Gentlemen’s Club, Popo Hazareesing, risque également d’être de nouveau interrogé par la police.

Pour séjourner à Maurice, ces danseuses ont bénéficié d’un visa touriste. Dans la nuit de vendredi à samedi, elles ont été surprises en plein numéro de pole dancing, en tenue très sexy, au Gentlemen’s Club de Flic-en-Flac. Les enquêteurs, sous la supervision du surintendant Bansoodeb, et les limiers du Central Criminal Investigation Department veulent savoir si ces jeunes femmes étaient à Maurice pour exercer comme gogo dancers ou si elles étaient de simples touristes. Bien qu’elles aient été longuement interrogées lundi, elles devront répondre à des questions supplémentaires des policiers.

Profiter du soleil

Lundi, en présence de leur avocat Me Rouben Mooroongapillay, les cinq danseuses Elmira Hasano, Anna Dubynka, Kryshyna Paniushkina, Alisa Tyvoniuk, Vika Lipinska et la djette bélizienne Jessel Monique Lauriano ont toutes été catégoriques : elles sont à Maurice pour profiter du soleil et ne sont que de simples touristes. Cet interrogatoire s’est déroulé en présence d’un interprète sollicité par la police.

Les danseuses ont précisé : « Il n’y a aucun accord écrit attestant que nous sommes à Maurice pour travailler. Si nous nous étions adaptées durant notre séjour, lors de notre prochain déplacement, nous aurions pu envisager de travailler à Maurice, à condition d’avoir toutes les autorisations nécessaires. »