La Cybercrime Unit de la police constate une hausse du nombre de fraudes perpétrées via l’Internet Banking et des applications de paiement mobile. Quelles sont les modes opératoires ? Quid des précautions à prendre ? Éléments de réponse.
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Avec le développement des services bancaires numériques, comme l’Internet Banking et les applications de paiement mobile (m-payment), les cas de fraudes augmentent. Constat dressé par l’inspecteur Subhash Ramlugun de la Cybercrime Unit de la police. « Il y a clairement une hausse des cas, notamment des arnaques via les paiements ‘cardless’. Dans ces affaires, les enquêtes prennent plus de temps car il y a moins de traces que lors d’un paiement via une application mobile. Il est difficile de chiffrer exactement le nombre de cas, mais ils sont en hausse. Les escrocs proposent de fausses ventes sur les réseaux sociaux et ils demandent des paiements ‘cardless’. Ils ne livrent jamais les produits achetés. On note aussi de faux investissements dans des cryptomonnaies », explique le policier.
Dans le cas de paiements ou de retraits « cardless », l’acheteur autorise un retrait sans carte à un distributeur automatique de billets (ATM) depuis son compte bancaire. Le vendeur reçoit un code qu’il entre dans le système de l’ATM et il reçoit la somme convenue.
L’inspecteur Subhash Ramlugun met en garde le public de se méfier des offres alléchantes et des cadeaux non sollicités. « On ne peut pas gagner à la loterie sans avoir joué. Il faut aussi aller voir les produits avant de les acheter lorsque le vendeur est à Maurice. Évitez les paiements sans carte et préférez les paiements à la livraison », prévient-il.
Même son de cloche de la part de Deepak Balgobin. Le ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation demande au public de faire preuve de bon sens pour ne pas tomber dans le piège des escroqueries sur les réseaux sociaux. « Malheureusement, Internet est ainsi : des personnes malhonnêtes à l’étranger ou à Maurice attaquent des gens qui ne savent pas bien utiliser Internet ou les téléphones portables, comme les personnes âgées. Jamais une banque ne vous demandera votre code par téléphone. […] Il est bien difficile de retracer les auteurs de ces escroqueries en ligne », précise-t-il.
Internet Banking
Le Dr Viv Padayatchy, Managing Director de Cybernaptics, parle également de bons sens dans l’utilisation de l’Internet Banking. Il conseille au public de choisir des mots de passe compliqués et composés aléatoirement de lettres majuscules, de lettres minuscules, de chiffres et de caractères spéciaux.
Il recommande également l’utilisation de la double authentification. Une fois le mot de passe entré, le système envoie un code à usage unique (OTP) par SMS ou email à l’utilisateur. Sans ce code, il ne peut pas accéder à son compte. Le but est d’empêcher un escroc d’effectuer des transactions même s’il réussit à craquer le mot de passe de sa victime.
« Avec le système de carte bancaire, si quelqu’un arrive à lire le code lors d’un retrait ou d’un paiement, puis subtilise la carte. Il y a un fort risque de vol d’argent. L’Internet Banking offre une sécurité en plus car on l’utilise dans un espace sécurisé, à la maison ou au bureau. Le mot de passe est aussi bien plus compliqué à déchiffrer qu’un code à quatre chiffres », indique le Dr Viv Padayatchy.
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