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Interdit de voyager depuis 2002 : un Chagossien parvient à récupérer son passeport

Jean Tallat est un homme heureux. Ce Chagossien de 66 ans a pu récupérer son passeport, après plus de deux mois de va-et-vient au Passport and Immigration Office. Le sexagénaire, qui était dans l’impasse, avait dû intervenir sur les ondes de Radio Plus.

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Jean Tallat faisait l’objet d’une interdiction de voyager à la suite d’une affaire en Cour. Le passeport de ce père de six enfants avait été confisqué. Une Objection to Departure avait été émise contre lui en 2002 et maintenue par la suite. Après vérification, le principal concerné s’est rendu compte qu’il y a eu une erreur de nom dans le dossier déposé devant la justice. Grâce à l’intervention à titre bénévole de Me Erickson Mooneapillay, l’habitant de Roche-Bois a pu récupérer son passeport mardi dernier.

Jean relate qu’il est rentré à Maurice en 2010 après avoir passé trois ans à l’étranger. Il était chez des parents en Angleterre. À sa descendre d’avion, il a été arrêté par les services du Passeport & Immigration Office (PIO) car il était recherché par la justice pour une affaire de vol. Il a été arrêté puis relâché sous caution.

Il a par la suite écopé de trois ans de prison. Il a été relâché le 7 mars dernier. Depuis, il n’y a plus aucune poursuite logée contre lui. « J’ai payé toutes mes dettes envers la société. Hélas, quand je suis parti au PIO pour récupérer mon passeport, un officier m’a informé qu’une interdiction de quitter le pays avait été émise par la cour intermédiaire en 2002 et que cette interdiction n’était pas encore levée », s’insurge Jean.

Il précise que l’affaire logée en Cour en 2002 avait été rayée depuis longtemps. Le bureau du Passeport lui a donné le numéro de référence de son dossier pour lui faciliter la tâche. Jean est tombé des nues en constatant l’erreur de nom figurant sur son dossier. « Lakour finn dir mwa sa ankor pending akoz ena enn erer lor mo nom olie ‘Tallat’ finn ekrir ‘Tallot’. Je me retrouve doublement pénalisé pour une erreur qui n’est pas mienne. On m’a promis de faire le nécessaire, mais je ne vois rien jusqu’à l’heure », déplore Jean.

Il explique que ses proches vivent tous en Angleterre depuis 2010. Il précise qu’il souhaite rendre visite à sa famille. « Je suis malade. Je veux voyager au plus vite pour bénéficier de traitements médicaux appropriés en Angleterre… » confie-t-il.

Sollicité pour une réaction sur ce cas, Me Erickson Mooneapillay indique qu’un Prohibition Order est émis par le Prosecutor pour interdire à toute personne faisant l’objet de poursuites au criminel de quitter le pays tant que l’affaire n’est pas terminée devant la justice. Une fois l’affaire jugée, il revient au même Prosecutor d’adresser un mémo au PIO pour lever l’interdiction de voyager.

« De nombreuses personnes sont dans la même situation que Jean. Il devra obtenir une copie de son dossier pour voir sur quel nom l’objection a été établie. Il devra par la suite jurer un affidavit pour affirmer que ces deux noms (dont celui mal écrit) se rapportent à une seule et même personne. » Tout est bien qui finit bien.

 

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