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Intelligence artificielle - ChatGPT : une révolution en marche

Le système d’intelligence artificielle ChatGPT, offert gratuitement par OpenAI, utilise des algorithmes d’apprentissage profond pour générer des conversations en langage naturel et répondre aux questions des utilisateurs. Depuis son lancement en novembre 2022, de nombreux Mauriciens ont été impressionnés par ses possibilités infinies. Découvrez leur expérience, les enjeux et les menaces de cette technologie dite révolutionnaire.

Benoit Vincent, graphiste : «C’est un outil fiable pour économiser du temps»

benoitPassionné d’intelligence artificielle (IA), Benoit Vincent, 34 ans, est à l’affût de la moindre avancée dans ce domaine. L’habitant de Vacoas est d’ailleurs enregistré sur plusieurs sites opérant entièrement à l’IA. Cela fait un mois qu’il interagit avec le chatbot qui prend d’assaut la Toile. Il dit être bluffé par l’ingéniosité de cette nouvelle technologie.

« Cela m’a choqué de voir ce que ChatGPT pouvait faire ! Un ami qui travaille dans la presse avait publié des informations sur le sujet sur Facebook, disant que ça pouvait même écrire des chansons. Donc j’ai essayé, et je suis tombé des nues », relate-t-il.

Cependant, ce n’est que lorsque ses collègues ont découvert ChatGPT grâce à une formation de social media qu’il a compris le potentiel de cette technologie au niveau professionnel. Aujourd’hui, ChatGPT est devenu pour lui un outil de travail indispensable. 

« Étant graphiste, j’ai su exploiter cet outil pour me faciliter certaines tâches comme générer et fournir des idées de titres pour des campagnes publicitaires. Avec cette intelligence artificielle, on peut produire des textes qui respectent les règles de référencement naturel », fait-il savoir.

Et ce n’est pas tout. « Cela m’aide à trouver du texte en me basant sur un site choisi. Par exemple, tu peux demander à ChatGPT de te donner une conclusion ou des avantages en se basant sur un site que tu donnes pour référence. En bref, c’est un outil fiable pour gagner du temps. »

Yovan Umrit, ingénieur informatique : « Je l’utilise en fonction de mes besoins personnels et professionnels » 

yovanIngénieur informatique âgé de 27 ans, Yovan Umrit s’est initié à ChatGPT en janvier 2023. « J’ai pris connaissance de cette technologie et de la métamorphose qu’elle entraîne à travers le monde en raison de sa fonctionnalité de génération de contenus automatiques », explique-t-il. Depuis, il est devenu un adepte, estimant qu’il s’agit de « l’intelligence artificielle linguistique et textuelle la plus avancée ». 

Il en vante pleinement les mérites. « Ce robot conversationnel constitue en lui-même une grande base de données et peut facilement s’adapter à une variété de tâches et de domaines spécifiques. Je peux l’utiliser en fonction de mes besoins, aussi bien personnels que professionnels », s’enthousiasme-t-il.

Yovan Umrit est d’avis que ChatGPT est capable de réaliser des exercices complexes, tels que « déboguer un programme informatique en quelques secondes ». Grâce à sa technologie avancée, ChatGPT pourrait être considéré comme une révolution dans le monde de la communication, ajoute-t-il. « Il agit comme un assistant conversationnel, capable de répondre à diverses questions et de traiter différentes cases de conversation. »

Pour lui, ChatGPT est un outil pratique qui permet aux utilisateurs de communiquer rapidement et efficacement, et offre une variété de fonctionnalités pour rendre la communication plus pratique. « Pour en tirer le meilleur parti, il est important de choisir un ChatGPT de qualité et de respecter les règles de base de la communication en ligne », conseille l’ingénieur informatique.

Nasweer Ellaheebuksh, étudiant en informatique : « On peut apprend tout plein de choses sur ChatGPT »

nasweerLe phénomène ChatGPT attise la fascination tant chez les professionnels que chez les étudiants, à l’instar de Nasweer Ellaheebuksh. Étudiant en informatique, l’intelligence informatique est au centre de son intérêt. En tombant sur cette nouvelle avancée l’année dernière, il en est devenu « accro ». 

« Au début, je m’amusais avec toutes ses fonctionnalités et je ne faisais qu’explorer. » Bien vite, le jeune homme s’y est intéressé de plus près. Son constat : « Bien qu’il y ait une part équitable d’informations accessibles au public, il y a encore beaucoup de choses sur ChatGPT qui émerveillent et font réfléchir. Cela montre le génie des développeurs derrière cette invention. » 

Dans les cours d’ores et déjà, ChatGPT a conquis. « En tant qu’étudiant en informatique, je constate que ChatGPT est le nouveau mot à la mode en classe. » Il concède d’ailleurs l’utiliser fréquemment pour les devoirs. « ChatGPT m’a beaucoup aidé dans mes devoirs ces derniers temps. Bien qu’il n’offre pas toujours la solution la plus optimale, il est parfait pour ceux qui aiment apprendre par eux-mêmes. De plus, étant un système gratuit, c’est une aubaine pour tout le monde. » 

Ceci dit, il partage ses appréhensions quant à l’accessibilité de ChatGPT une fois que celui-ci ne sera plus dans sa phase « d’apprentissage ». « Dans l’ensemble, l’avenir semble très prometteur pour le domaine de l’intelligence artificielle », se réjouit-il. 

Rucheeka Luchmun, étudiante à l’UoM : « ChatGPT est un excellent enseignant »

rucheekaC’est à partir du bouche-à-oreille que Rucheeka Luchmun a entendu parler de chatGPT. L’étudiante de l’université de Maurice est conquise dès la première utilisation par sa rapidité d’exécution. 

« La première fois que j’ai utilisé ChatGPT, c’était pour les révisions d’un contrôle de programmation. J’étais en panique, car je n’avais pas suffisamment passé en revue tous mes cours. J’ai donc demandé à ChatGPT de me donner les codes de base et en une minute, j’ai obtenu le code de toute une leçon », raconte-t-elle. 

Elle dit avoir été surprise par « la rapidité et la qualité de la réponse ». Satisfaite, elle soutient que cela lui a fait gagner du temps, sans compter que « le contenu était bien expliqué ».

Aujourd’hui, l’étudiante ne peut plus s’en passer. Elle y a recours régulièrement dans le cadre de ses études. « Mon ami m’a parlé de l’impact de ChatGPT sur sa vie, donc j’ai continué à explorer les autres options qu’il m’a recommandées. Cela a également changé ma vie », assure-t-elle. 

Elle l’utilise notamment sur son téléphone pour obtenir rapidement des informations et pour rechercher des livres. « C’est très fiable. » Et d’ajouter que ChatGPT offre plusieurs avantages permettant aux étudiants de développer de meilleures méthodes afin d’améliorer leurs contenus. 

« Lorsque nous ne sommes pas sûrs de la qualité de notre contenu, il suffit de le coller là-bas et ChatGPT vous donne des commentaires comme un vrai enseignant avec son point de vue. Cela donne une vue d’ensemble sur la façon de s’améliorer et où des changements doivent être apportés. Par ailleurs, il peut également vous fournir des informations que vous pourriez oublier d’ajouter ou un fait qui pourrait rendre votre essai meilleur », explique-t-elle.   

Mais pas seulement. Selon Rucheeka Luchmun, ChatGPT aide à mieux résumer ou à traduire des textes. « Lorsque j’ai de nombreuses idées sur un sujet, je les écris simplement là-bas et je demande au chatbot de les écrire en points simples. Il le fait pour moi. Je l’utilise à nouveau ou je fais un copier-coller dans mon document. Je n’ai plus à me soucier des questions que je dois écrire, car il le fait pour moi. Il suffit de lui fournir le contenu. »

Cependant, pour elle, la fonction la plus populaire reste la recherche d’informations. « Que vous cherchiez des informations sur la littérature ou les langages de programmation, il a toutes les réponses. Vous pouvez poser n’importe quelle question que vous voulez, même si vous avez besoin d’un troisième avis sur quelque chose. ChatGPT est là pour vous aider à trouver les réponses. » 

Rucheeka Luchmun est catégorique. « Pour moi, ChatGPT est un ami fidèle, un sauveur de vie et un excellent enseignant. En tant qu’étudiants, c’est un outil formidable pour nous aider dans nos travaux académiques. »


ChatGPT sous la loupe des experts

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Chandish Daiboo, responsable de Communication chez Cyberstorm.mu.

Avec l’avènement de toute nouvelle technologie, viennent des questions et des craintes sur les enjeux. Qu’en est-il de ChatGPT ? Le Dr Heman Mohabeer, expert en intelligence artificielle (IA), et Chandish Daiboo, responsable de communication chez Cyberstorm.mu, se prêtent à nos questions.  

Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ?
C’est un non catégorique pour le Dr Heman Mohabeer, expert en IA. L’IA n’est qu’un autre outil qui a été développé pour aider l’être humain et non le remplacer, fait-il comprendre. 

« Ce dont nous sommes témoins en ce moment avec l’IA, c’est la même crainte à l’ère des ordinateurs où la peur d’être remplacé était réelle chez les humains. Mais elle n’a fait qu’améliorer l’efficacité des humains », rappelle-t-il.

Ainsi, pour le Dr Heman Mohabeer, le développement de solutions d’IA permettra de renforcer les capacités humaines. « Ou même de bénéficier des IA qui sont semi-autonomes ou autonomes et qui peuvent accomplir des tâches comparables à celles des humains. Cela aidera les humains à se développer et à s’adapter à ces nouvelles technologies de pointe, car tous deux sont complémentaires dans l’opération », affirme-t-il.

De son côté, Chandish Daiboo, responsable de communication chez Cyberstorm.mu, conçoit que dans une société où l’IA nous entoure déjà, il y a de nombreuses craintes liées à sa croissance, en particulier avec ChatGPT devenant un sujet brûlant. Toutefois, il assure que « l’idée d’une IA est inoffensive et prometteuse dans ce qu’elle peut accomplir et comment cela nous bénéficiera ».

Cependant, les dangers immédiats de l’adoption de l’IA ne sont pas à écarter. Tout est une question d’utilisation, fait-il ressortir. « Les dangers de l’IA ont largement à voir avec le but pour lequel elle est utilisée, en faisant une arme à double tranchant. Les dangers associés à l’IA mettent surtout en évidence la nécessité d’une sensibilisation appropriée à la question et de la façon dont elle sera gouvernée », souligne-t-il.

Il endosse le rôle d’un assistant, avec lequel vous pouvez converser pour obtenir la réponse requise ou pertinente»

En quoi ChatGPT et les autres logiciels d’IA vont changer notre vie ?
Avec ChatGPT, désormais, en entrant une question, plus besoin de scruter une panoplie de résultats pour trouver la réponse qui vous convient. « Grâce à son analyse comportementale des utilisateurs basée sur des ‘patterns’, ChatGPT propose des éléments de réponses de chacun sous forme de phrase », indique le Dr Heman Mohabeer. 

En bref, ajoute-t-il, avec cette nouvelle IA, la façon dont nous recherchons l’information s’est transformée. « Il endosse le rôle d’un assistant, avec lequel vous pouvez converser pour obtenir la réponse requise ou pertinente. Contrairement à un chatbot classique qui traite chaque question comme une nouvelle question, ChatGPT peut engager une conversation avec un être humain, ce qui signifie qu’il peut répondre à des questions complémentaires, ce qui le rapproche de la façon dont deux personnes discutent normalement. »

Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, pense l’expert. Car « avec plus d’utilisateurs et les données accumulées, ChatGPT ne peut que s’améliorer pour donner des réponses de plus en plus précises », renchérit-il.   

Chandish Daiboo, quant à lui, fait ressortir la caractéristique majeure de ChatGPT, qui est notamment utilisée par tout le monde à la première interaction. « Il peut prendre une demande et la transformer en un texte ressemblant à celui écrit par un être humain, dans n’importe quel format et style, que ce soit des travaux universitaires d’étudiants ou une chanson dans le style Eminem à propos de chats. » 

En janvier 2023, ChatGPT a franchi la barre des 100 millions d’utilisateurs et le battage médiatique ne faiblit pas. Cependant, rappelle Chandish Daiboo, ChatGPT n’est pas la seule IA de ce type à avoir été développée. « De nombreuses entreprises telles que Google et Meta, ainsi que des universités, ont développé des IA tout aussi capables, mais, contrairement à ChatGPT, toutes ne sont pas disponibles au public. »

Concernant l’impact de l’IA sur nos vies, il est d’avis que ce n’est rien de nouveau. « Des filtres anti-spam dans votre boîte mail aux applications d’apprentissage profond pour détecter le cancer, l’IA est déjà bien établie dans notre vie quotidienne. Les avantages de l’IA pour améliorer notre style de vie et répondre à des questions difficiles pourraient bien l’emporter sur les risques associés », lance-t-il avec conviction. 

Quelles sont les opportunités qui en découleront en termes de métiers d’avenir ? 
Le Dr Heman Mohaber estime que la machine est déjà lancée. « Aujourd’hui, ChatGPT peut agir comme un assistant personnel. Par exemple, vous devez rédiger une simple lettre de motivation, demandez à ChatGPT de le faire », dit-il. 

Au niveau du monde des affaires, une compagnie, avance l’expert, peut canaliser les informations, en décidant lesquelles devraient être données de manière plus conversationnelle, tout comme une interaction entre humains sans la rigidité d’un robot. « C’est le point de vente de ChatGPT. »
Mais pas seulement. ChatGPT peut même effectuer des ventes, fait savoir le Dr Heman Mohaber. « Par exemple, si vous êtes à la recherche du meilleur hôtel dans une région, il vous donnera non seulement le meilleur hôtel, mais il vous citera également les critères sur lesquels il s’est basé pour faire cette sélection. »

Sur cette question, la responsable de communication chez Cyberstorm.mu rejoint l’expert en IA pour dire que l’IA changera sans aucun doute le paysage dans n’importe quel domaine où elle est appliquée. « Les avantages majeurs de l’IA comprennent une augmentation de l’efficacité par l’automatisation des tâches fastidieuses et répétitives, ce qui permettra aux humains de se concentrer sur des tâches plus complexes et créatives. »

La santé notamment est un autre secteur qui bénéficiera de l’IA, observe Chandish Daiboo, « de l’aide au diagnostic de maladies et à l’élaboration de plans de traitement personnalisés, conduisant à de meilleurs résultats de santé pour les patients ». 

D’autre part, l’IA peut être utilisée pour surveiller et prédire les catastrophes naturelles. Ou encore prévenir les accidents et améliorer la sécurité des transports, partage Chandish Daiboo.  

Et de souligner les opportunités de carrière dans l’IA, avec une demande en hausse pour des professionnels possédant des compétences spécialisées dans des domaines tels que la science des données, l’apprentissage automatique et la robotique.

Ce dont nous sommes témoins en ce moment avec l’IA, c’est la même crainte à l’ère des ordinateurs où la peur d’être remplacé était réelle chez les humains. Mais elle n’a fait qu’améliorer l’efficacité des humains»

Est-ce que ChatGPT pourra éventuellement être intégré dans tous les secteurs ? 
 

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Le Dr Heman Mohabeer, expert en intelligence artificielle.

Le Dr Heman Mohabeer répond que ChatGPT est toujours au stade de battage médiatique. « C’est un grand pas en avant pour rapprocher l’IA de l’humain, c’est pourquoi autant de relations publiques y sont consacrées. Cependant, il ne devrait pas être interprété comme un simple battage médiatique pour demeurer juste un chatbot conversant avec un être humain, il a le potentiel d’être beaucoup plus », estime-t-il.

Aujourd’hui, ChatGPT est exécuté sur un algorithme d’apprentissage profond, plus précisément « Transformers », avec environ 17 milliards de neurones combinés ensemble, ce qui est loin d’un cerveau humain typique qui contient environ 100 milliards de neurones, explique-t-il. « Nous devrions déjà songer à des façons de l’utiliser parce qu’en termes de Natural Language Processing (NLP), c’est comme découvrir l’électricité. Maintenant, que pouvez-vous faire avec cela ? C’est à la personne de trouver des moyens de l’utiliser de la meilleure façon possible. »

Dans la foulée, il met en garde contre les dangers d’utiliser l’IA sans en connaître les paramètres. « Nous ne pouvons pas nous contenter d’utiliser cette technologie à notre guise. Nous devons comprendre l’impact et l’implication ; nous devons élaborer une stratégie sur la façon d’adopter l’intelligence artificielle dans notre vie », martèle le Dr Heman Mohabeer. 

Se qualifiant de grand défenseur de l’IA, il en souligne l’« énorme potentiel ». Mais, « à condition que nous comprenions le but dans lequel nous l’utilisons. Nous ne devrions pas seulement l’utiliser pour être les leaders de ce domaine, mais là où nous pensons qu’elle aidera l’humanité, que ce soit en termes d’efficacité ou de productivité ». 

Et quelles sont les menaces ?
Comme toutes les autres technologies, si vous l’utilisez au profit de l’humanité, vous obtiendrez la récompense. D’autre part, cela peut amener un certain degré de mauvais usage des technologies, observe le Dr Heman Mohabeer. « Par exemple, avant les étudiants devaient chercher des informations et citer les sources. Aujourd’hui, ils utilisent ChatGPT pour parcourir l’information d’une manière beaucoup plus convaincante où toute la citation est faite avec une seule commande. Le mauvais côté est que l’effort est moins déployé par les humains et plus par la technologie. Nous dépendons tellement de la technologie que nous craignons que le genre humain soit plus sédentaire. »

Et de préciser qu’à ce jour, il n’existe aucun cadre juridique connu permettant de mieux comprendre l’IA et d’imposer des limites. « Nous essayons d’élaborer des réglementations, mais l’évolution de la technologie est si rapide que nous ne pouvons pas rattraper notre retard. Je pense qu’il faut s’attaquer à ce problème. Tout en étant enthousiastes à propos de l’avenir, nous devons aussi être conscients de nous-mêmes, car si l’information devient de plus en plus accessible, elle devient aussi plus effrayante. » 

Pour sa part, Chandish Daiboo estime que nous sommes encore loin des prévisions apocalyptiques selon lesquelles l’IA prendra le contrôle du monde et éradiquera les humains. Néanmoins, il existe de véritables menaces immédiates. « L’IA peut représenter un danger sans une gouvernance et une surveillance adéquate de son développement », met-il en garde.   

Et de sensibiliser sur les dangers immédiats. « Il est important de comprendre que l’IA ne peut être impartiale que dans la mesure où les données qui lui sont fournies sont impartiales. Une IA entraînée avec des données biaisées est destinée à prendre des décisions biaisées. Elle peut perpétuer, et même amplifier, les biais et les discriminations existantes dans la société, en fonction des données utilisées pour les former ou de la manière dont elles sont conçues », prévient-il. 

Ceci dit, Chandish Daiboo abonde dans le même sens que le Dr Heman Mohabeer concernant l’urgence de réglementer la législation et la gouvernance entourant le développement de l’IA et des données utilisées pour les former. « Cela peut être réalisé sous la forme d’audits réglementés qui protégeront les secrets commerciaux du créateur de l’IA, mais fourniront l’assurance d’une pratique appropriée dans sa mise en œuvre. » 

Par ailleurs, on ne peut occulter le fait que l’IA est également synonyme d’automatisation, ce qui se traduit par la suppression d’emplois pour les humains. Chandish Daiboo fait valoir que c’est déjà le cas depuis un certain temps. Et, selon lui, nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle vague de chômage à mesure que l’IA évolue et devient plus efficace. « Les pertes d’emplois sont appelées à se produire de plus en plus. »

Cependant, d’un autre côté, pense Chandish Daiboo, cela conduira également à la création d’emplois spécialisés dans la maintenance et l’assistance de ces IA pour mener à bien des processus entiers. Reste que, « il sera nécessaire de s’adapter aux changements en termes de choix de carrière. Les gens devront être prêts à se réinventer pour répondre aux nouvelles demandes professionnelles ».

 

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