Insultes, menaces et harcèlement - Ambrine, 56 ans : « Mon voisin me fait vivre un calvaire » 

Ambrine (prénom modifié) œuvre pour le bien-être des démunis. Elle se donne à cœur dans le social. Aujourd’hui, c’est elle qui aurait grand besoin d’aide. Cette veuve de 56 ans dit craindre pour sa vie. Elle affirme que depuis quelques mois, elle reçoit des insultes et des menaces d’un habitant du complexe de la NHDC où elle réside à Vallée-des-Prêtres. 

Elle n’en peut plus du harcèlement qu’il la fait subir. « Mon voisin me fait vivre un calvaire », confie la mère de deux enfants qui est présidente d’une association féminine depuis une vingtaine d’années. « Il y a plusieurs familles dans le complexe qui sont dans le besoin. Mon rôle consiste souvent à leur venir en aide en trouvant des sponsors qui leur offrent notamment des packs alimentaires », explique-t-elle. 

La quinquagénaire, qui vit seule, a porté plainte trois fois contre lui, mais son problème est entier. Tout a commencé aux réunions du syndic auxquelles a assisté Ambrine. Elle raconte que parfois, alors qu’elle dénonçait des manquements ou proposait des améliorations à apporter pour le bien des résidents, tout le monde ne semblait pas apprécier le fait qu’elle s’exprime ouvertement.  

À l’instar de son voisin, qui a emménagé dans le complexe en janvier 2021. « Li pa dakor ki mo koze dan renion. Depi ziye, alor ki nou ti dan zonn rouz, linn koumans insulte mwa. Linn balans bann propo rasis e denigran », relate-t-elle. 

Le 11 juillet 2021, un incident a fait déborder le vase. Ambrine raconte qu’elle se trouvait sur le parking de l’immeuble quand son voisin l’a prise d’assaut. Elle a porté plainte contre lui pour insultes et menaces. « J’ai déjà fourni à la police une vidéo en date du 11 juillet dans laquelle on voit clairement qu’il a tenté de m’agresser et que des personnes sont intervenues pour me porter secours et l’en empêcher », dit-elle.  

Après avoir porté plainte, Ambrine pensait pouvoir enfin vivre en paix. Mais l’individu a récidivé et les insultes sur le parking se sont poursuivies. « Li dir mwa mo bizin kit isi ale parski mo pena plas isi mwa. Mo dir li ki mo proprieter mo lakaz e ki personn pa gagn drwa fer mwa ale. Linn dir mwa met ki kantite plint mo anvi, gard pa pou kapav fer li nanie. »

Ambrine soutient que dès qu’il la voit, il la siffle en faisant des gestes obscènes. « Li mem vinn tap mo laport ek menas mwa. Li dir mwa tir mo plint sinon li pou fini mwa », déplore la quinquagénaire. 

Aujourd’hui, elle craint pour sa sécurité, à tel point que depuis un mois, elle évite de sortir de sa maison. Elle a peur de tomber nez à nez avec son voisin et qu’il mette ses menaces à exécution. Ambrine lance un appel au commissaire de police par intérim, lui demandant son aide. « Mo demann la zistis avan ki sa dimounn la touy mwa », lance-t-elle.