La Cybercrime Unit des Casernes centrales prend les taureaux par les cornes. L’inspecteur Robin Bundhoo, un des cadres de cette unité, met en garde les utilisateurs des réseaux sociaux, qui publient, diffusent ou partagent des vidéos ou des publications à caractère haineux. « Pou sak post se enn laman ziska Rs 100 000 ki zot pu gagne ».
Si un internaute diffuse deux posts, il écopera de deux amendes totalisant Rs 200 000, selon des d’enquêteurs de la Cybercrime Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID).
« 20 ans de prison et une amende de Rs 100 000 aux ‘pyromanes’ »
Depuis ces derniers jours, plusieurs vidéos, notamment des montages de clips vidéos incitent à la haine raciale circulent sur la Toile. Face à cette escalade, la Cybercrime Unit a mis sur pied une stratégie en vue d’assurer un contrôle des vidéos publiées sur Facebook, YouTube, WhatsApp, Instagram et Snapchat. Selon la Judicial and Legal Provisions Act 2018, après un amendement de l’article 282 du Criminal Code, une provision stipule que tous les réseaux sociaux, en sont concernés.
Les Casernes centrales demandent à tous les utilisateurs mauriciens d’agir avec précautions et de ne pas se laisser piéger par la propagande de ce genre de vidéo. La Cybercrime Unit avance qu’un simple « Like », ou un partage (Share), de même qu’inclure des images à controverse sur un « Tweet » peuvent être considérés comme un délit. L’article 282 du Code Civil qui a été amendé il y a peu, fait provision pour un délit de « Stirring up racial hatred », soit incitation à la haine raciale.
L’inspecteur Robin Bundhoo avance que désormais la police peut procéder à l’arrestation des internautes qui publient ou partagent simplement des « posts » susceptibles de provoquer un sentiment de « social unrest ou haine sociale ».
Tout ceux impliqués dans la diffusion des publications à caractère haineux sont passibles à une arrestation. L’inspecteur Robin Bundhoo ne s’est pas fait prier pour affirmer haut et fort, que la police va agir en prenant les sanctions nécessaires. « La sécurité du pays passe avant toute chose, et on vit dans un pays multiracial, il faut éviter tout dérapage », souligne Robin Bundhoo. Il a aussi annoncé que des arrestations seront effectuées dans les jours qui viennent.
Cet officier de la Cybercrime Unit affirme que les « pyromanes » qui veulent propager la haine raciale ne bénéficieront pas de liberté conditionnelle, après leur arrestation ; ils resteront en détention jusqu’à la fin de l’enquête policière. « Ban ki pe rod fan dife kominal pas pu gagn kosyon ». L’inspecteur Robin Bhundoo soutient qu’au sein de la Cybercrime Unit, une équipe a été mise sur pied spécialement pour enquêter sur ces cas.
La police tient à rappeler que lors d’un premier délit, les prévenus risquent une peine de 20 ans d’emprisonnement et une amende de Rs 100 000. Si l’individu récidive, les différents chefs d’accusation seront pris en considération.
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