Jagdish Gajadar souhaite obtenir des lunettes de la Sécurité sociale car sa vue baisse. Toutefois, l’officier qu’il a rencontré a rejeté sa demande et lui a suggéré de marier son fils pour répondre aux critères.
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«Dois-je contraindre mon fils à se marier pour que je puisse bénéficier des lunettes de la Sécurité sociale ? » peste Jagdish Gajadar. C’est en tout cas ce qu’aurait suggéré de faire un préposé de la Sécurité sociale à cet habitant de la route Palma, Quatre-Bornes, âgé de 63 ans.
Jagdish Gajadar souffre d’une baisse de vision. Ses démarches pour obtenir des lunettes s’avèrent infructueuses. « La faute à cet officier du service public », argue-t-il.
« J’ai des revenus modestes. Je survis grâce à ma pension de vieillesse. Mon épouse ne travaille pas. J’ai deux fils adultes. L’un d’eux est marié, l’autre est un célibataire endurci qui habite à l’étage de notre maison. Il mène sa vie et gagne son pain en tant que chauffeur de taxi. Financièrement, je ne dépends pas de lui », explique le sexagénaire.
L’officier de la Sécurité sociale semble persuadé du contraire. Pour que Jagdish Gajadar réponde aux critères d’attribution des lunettes, le fonctionnaire lui aurait conseillé « de marier son fils ». Un argument-boutade qui est loin de plaire à Jagdish Gajadar.
« À cause de ce préposé, me voici privé d’un bénéfice auquel j’estime avoir droit », assure-t-il. « Je ne comprends pas comment la situation maritale de mon fils peut influencer ma demande pour des lunettes. J’ai tenté d’avoir des éclaircissements auprès de l’officier, en vain… »
Thakoorparsad Bhoyroo, commissaire adjoint à la Sécurité sociale, admet qu’il y a malentendu : « Selon les critères de la Sécurité sociale, le revenu du foyer du demandeur de lunettes ne doit pas dépasser les Rs 30 000. Si le demandeur vit avec ses enfants en âge de travailler, les revenus de ces derniers seront pris en considération dans le compte de la Sécu. En revanche, si l’enfant vit dans un foyer différent, son salaire ne sera pas pris en compte ».
Et le commissaire adjoint a ajouté : « Dans le cas de ce monsieur, si son fils vit à l’étage, c’est considéré comme un foyer séparé. » Il suggère de discuter de ce dossier avec l’officier responsable du bureau de Quatre-Bornes. « Si ce retraité ne perçoit qu’une pension de vieillesse, il a droit à des lunettes », précise Thakoorparsad Bhoyroo.
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