À Belle-Rose, comme à Poste-de-Flacq, les habitants sont remontés à la suite des inondations provoquées par les grosses averses dans le sillage du cyclone Belal. L’inaction des autorités est montrée du doigt.
Publicité
Les habitants de l’avenue De La Faye veulent être dédommagés
Désolation, sidération, frustration, colère… Autant de sentiments qui animent les habitants de l’avenue De La Faye, à Belle-Rose, après les inondations du lundi 15 janvier, lors du passage du cyclone Belal. Face à la presse, ce samedi, ils ont réclamé des dédommagements pour tout ce qu’ils ont perdu et demandé que des mesures urgentes soient prises afin qu’ils n’aient pas à subir d’autres conséquences des intempéries.
De nombreuses familles affirment avoir tout perdu : vivres, meubles, appareils électroménagers, matériel scolaire, entre autres. C’est la quatrième fois qu’ils subissent ainsi la furie des eaux pluviales, après trois inondations en 2023. Mais ce qu’ils ont vécu en début de semaine est le pire de tous, car certains ont failli y laisser la vie. L’eau, disent-ils, est montée à plus d’un mètre soixante dans leur maison.
« Qu’on ne vienne pas nous parler de changement climatique, flash flood… Nous n’avions jamais connu une telle situation avant les travaux du métro au cours desquels des drains ont été obstrués », s’accordent à dire plusieurs habitants, dont certains résident dans le quartier depuis environ 50 ans.
Ils dénoncent également l’absence de mesures préventives concrètes depuis les premières inondations. Les autorités, déplorent-ils, n’ont pas pris les mesures adéquates pour réparer le mur du cimetière qui longe leur maison et qui s’est effondré lors des grosses averses vers la fin de l’année dernière. Les mesures palliatives composées de planches de bois et de grosses cuves d’eau n’ont pas été d’une grande aide, car le mur a de nouveau cédé, disent-ils.
Très remontés, ces habitants ont tenu à rencontrer les médias pour faire part de leur détresse. Ils fustigent les députés de la circonscription, le ministre de l’Environnement Kavi Ramano et la Parliamentary Private Secretary Tania Diolle, qui brillent par leur absence depuis ces événements.
Le gouvernement fustigé à Poste-de-Flacq
La colère gronde dans le village de Poste-de-Flacq, à l’est du pays, où les habitants déplorent la politique inéquitable en matière de travaux d’infrastructure. Selon l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, qui a visité la région, ce samedi 20 janvier, pour rencontrer les sinistrés du cyclone Belal, Rs 16 milliards ont été dépensées pour aménager des drains, mais cela n’a pas empêché les inondations.
Il a invité le ministre des Infrastructures publiques, Bobby Hurreeram, à constater la situation sur place. Le leader du PTr indique que certains travaux entrepris sous son gouvernement n’ont pas été achevés, d’où les problèmes actuels des habitants.
À la suite des inondations, une odeur désagréable règne dans les maisons et les habitants craignent une prolifération de moustiques. Navin Ramgoolam déplore que les autorités et la police se préoccupent davantage des opposants du gouvernement, qui sont rapidement arrêtés lorsqu’ils expriment leur désaccord avec le régime en place, plutôt que de se concentrer sur les besoins de la population et des personnes en détresse.
Selon Navin Ramgoolam, le National Emergency Operations Command (NEOC) n’a pas su gérer la situation, tout comme le Premier ministre, qui prétendait qu’il y avait un suivi 24h/24 de la situation. Le leader du PTr parle de leurre. Il déplore également que l’enveloppe d’aide du gouvernement aux victimes des inondations soit insuffisante, en particulier pour celles qui ont tout perdu dans leur maison.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !