Inondations : impact mitigé sur la valeur des terrains

Chitrakoot, Baie-du-Tombeau, Canal-Dayot, Vallée-des-Prêtres, La Louise, Highlands… Plusieurs régions du pays ont été inondées après les pluies torrentielles et les effets de Berguitta ces derniers jours. Ces incidents ont-ils eu des retombées sur la demande et les prix des terrains dans ces régions ? Les agents immobiliers nous en disent plus.

« Plusieurs régions ont, en effet, été affectées, mais dans de nombreux cas tout est purement circonstanciel. À titre d’exemple, à Albion, certaines régions ont été affectées parce que deux rivières ont quitté leur lit. Ce n’est pas pour autant que les terrains dans cette région seront boudés par les potentiels acheteurs », a indiqué Laval Savreemootoo, président de l’Association des agents immobiliers à Maurice.

Selon lui, il ne faut pas s’attendre à ce que les gens résidant dans ces régions vendent leurs maisons. « Ils ont tout investi dans leurs maisons et puis c’est une question d’attachement. De plus, ce n’est qu’en saison de pluies que ces régions sont inondées. Ce sont autant de facteurs qui font qu’ils n’envisageront pas de vendre leurs biens », a-t-il ajouté.

Ashwin Chinnayya, Business Development Manager chez Davyland, abonde dans le même sens. « Il y a des régions à risque où la demande est en baisse depuis quelques années. C’est le cas de Chitrakoot. Par contre, les récentes inondations n’ont pas eu d’influence directe sur la demande et encore moins sur les prix dans d’autres régions touchées », a-t-il déclaré. « Une chose est sûre, qu’un terrain soit inondé ou pas, son prix ne va pas baisser », a renchéri Ageeanandsing Lodeechand, directeur de l’Agence du Nord.

D’ailleurs, a souligné Gilbert Pellegrin, directeur de Spicy Home Ltd, il y a toujours de la demande pour certaines régions qui ont pourtant été inondées récemment. « Les gens ne vont pas modifier leur choix. S’agissant de la valeur de ces terrains, il est encore trop tôt pour savoir s’il y aura une quelconque incidence sur les prix », a-t-il fait ressortir.

Toutefois, Laval Savreemootoo craint que dorénavant les gens réfléchissent à deux fois avant d’acheter un terrain. « Ils éviteront les terrains en pente, en bas fond ou qui ont été comblés. Ils bouderont également les terrains dans les régions marécageuses », a-t-il ajouté.