Inondations du 30 mars 2013 - Allan Wright : «Ces personnes ont perdu la vie à cause des déchets»

Allan Wright Allan Wright a perdu son fils Jeffrey et son épouse Sylvia, lors des innondations.

« Nous avons peur de la pluie. » Véronique Lai Kim, la veuve de Fan Lan Wong Tat Chong Lai Kim, mort dans les inondations du 30 mars 2013 avec 10 autres personnes, indique que ses enfants et elle sont toujours traumatisés.

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Cinq ans après, la douleur est toujours présente et les familles ne sont pas encore parvenues à faire leur deuil. Vendredi, une cérémonie a eu lieu pour rendre hommage aux 11 victimes.

Jeffrey Wright, Sylvia Wright, Toolsee Ramdhari, Pravin Khoosye, Karmish Tewary, Dhanraj Tewary, Retnon Sithanen, Rabindranath Bhobany, Fan Lan Wong Tat Chong Lai Kim et Stevenson Henriette. Ce sont les noms inscrits sur la stèle commémorant leur disparition lors des inondations du 30 mars 2013. Lors de la cérémonie leur rendant hommage, le Premier ministre a pris la parole, compatissant avec leurs proches. « Il faut beaucoup de courage pour faire face à cette situation », a affirmé Pravind Jugnauth. Il a ajouté qu’il ne faut pas oublier cette date même si elle est synonyme de « beaucoup de tristesse et de douleur » pour les familles.

L'émotion était palpable devant la stèle commémorant la disparition des 11 victimes du 30 mars 2013 à Port-Louis.

Aujourd’hui encore, les séquelles sont palpables pour la famille Lai Kim. Le 30 mars 2013, le chef de famille s’en est allé de façon tragique. Il a été emporté par les flots à Port-Louis. Sa veuve, Véronique Lai Kim, raconte que la pluie éveille les mauvais souvenirs de ce samedi fatidique.  « Lorsqu’il pleut, je demande aux enfants de ne pas sortir », dit-elle. Les averses les traumatisent, indique-t-elle, et les images des inondations du 30 mars défilent toujours dans leurs têtes. C’est les larmes aux yeux que Véronique Lai Kim est venue rendre hommage à son époux. « Nous souffrons toujours », affirme-t-elle.

Allan Wright, lui, a perdu son fils Jeffrey et son épouse Sylvia. « Après cinq ans, nos familles sont toujours dans la détresse », souligne Allan Wright. Selon lui, un tel drame ne devrait jamais se répéter. Il rejette la faute sur les 80 tonnes de déchets qui avaient bloqué les rivières de Port-Louis. Et d’ajouter que depuis les événements de 2013, il conscientise les Mauriciens sur les effets néfastes de la pollution. « Ces personnes ont perdu la vie à cause des déchets », fait-il ressortir.

Parmi, son épouse Sylvia qui, avec son fils, sont resté prisonniers des eaux dans le tunnel du Caudan Waterfront. Allan Wright ne s’en remet toujours pas. Cette perte tragique de deux être chers le hante toujours.

 

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