Inondations à Bambous : des habitants lancent un appel pressant pour des mesures urgentes

Une fois de plus, la pluie a joué les trouble-fêtes durant le week-end, avec des averses localisées dans plusieurs régions nécessitant l’intervention des unités de secours.

Les fortes averses de samedi et dimanche ont pris au dépourvu les habitants de différentes régions, notamment ceux de Bambous, qui ne s’attendaient certainement pas à voir autant d'eau déferler de la colline St-Pierre, envahissant routes, cours et maisons. En raison de cette situation, la route Geoffroy a dû être partiellement fermée à la circulation, et le trafic routier a été dévié vers les voies latérales à l’intérieur du morcellement VRS.

« Nous habitons la région depuis plus de 15 ans, et c’est la première fois que nous voyons autant d’eau déferler de la colline et envahir la route, les cours et les maisons », affirme Rose-Lima, une habitante. Elle souligne que sans l’intervention rapide de son époux, qui a dû casser un pan de leur mur d’enceinte pour permettre à l’eau de s’écouler de sa cour, leur maison aurait probablement été inondée. « L’eau avait atteint notre terrasse. Sans cette intervention, notre maison aurait été inondée », ajoute-t-elle.

Gino Leste, un autre habitant, explique qu’il a eu moins de chance. « Monn bizin met bann zafer lao pou protez zot kar dilo ti fini rant dan lakaz », dit-il, ajoutant que l’eau dévalant la montagne dans un canal a tellement la route Geoffroy qui a dû être partiellement fermée à la circulation. « Il y avait au moins 10 à 15 centimètres d’eau sur la route, la rendant impraticable et vraiment dangereuse. Même les autobus et autres véhicules ont dû passer à l’intérieur du morcellement VRS pour éviter cette partie de la route devenue dangereuse avant de rejoindre la route principale », précise-t-il.

Selon lui, ce problème est récurrent à chaque grosse averse, mais la situation du samedi 9 était le pire épisode que les habitants ont connu jusqu’à présent. Gino Leste estime que si des mesures ne sont pas prises rapidement, le risque d'inondations des maisons lors des prochaines fortes pluies est réel. « L’accumulation d’eau dans la cour est la principale cause de l’infiltration dans la maison », ajoute-t-il.

L’habitant de Bambous affirme que « les drains n’ont pas bien fonctionné et devraient être plus profonds pour dévier efficacement l’eau de pluie et celle venant de la montagne, évitant ainsi des inconvénients pour les habitants ». Il souligne également que ces drains sont souvent obstrués en raison du manque d'entretien. 

Rose-Lima critique également le système de drainage des eaux de pluie, soulignant que le drain séparant les habitations de la colline St-Pierre devrait être plus profond et nettoyé régulièrement pour éviter les obstructions dues aux débris d’arbres, entre autres.

Gino Leste mentionne également qu’il a réussi à sauver partiellement ses meubles en les plaçant en hauteur dès le début de la pluie, mais certains de ses effets personnels ont déjà été endommagés en raison de l’accumulation d’eau dans sa cour, notamment une armoire lors d’un précédent épisode pluvieux. « Samedi, dès qu'il a commencé à pleuvoir, nous l’avons déplacée pour la protéger, mais elle a déjà été endommagée », déplore-t-il.

Situation critique

Fabiola a rencontré des difficultés supplémentaires avec l’eau qui entrait dans sa modeste demeure, en bois et en tôle, à la fois par le toit et par le sol. « Mo bann zanfan ek mwa nounn fer tout seki nou kapav pou anpes dilo rantre, me pann resi », explique-t-elle. 

Bien qu’elle soit confrontée aux mêmes inconvénients à chaque averse, elle souligne que ce qu’elle a vécu samedi était « pire » que tout ce qu'elle avait connu jusqu'à présent. Habitant près du canal traversant une partie du morcellement, elle indique que celui-ci déborde régulièrement en temps de pluie, « mais la situation a été plus critique samedi ».

En raison de la déviation routière, les habitants du morcellement VRS ont assisté à un défilé de véhicules dans leur quartier habituellement tranquille.

Taux de remplissage supérieur à l’année dernière

Le taux de remplissage de nos réservoirs est plus satisfaisant par rapport à la même période de l'année dernière. Selon les dernières données disponibles, le taux combiné de remplissage était de 66,9 % contre 44,1 % en 2022. Ce n'est qu'au cours de cette semaine que l'impact des précipitations du week-end sera perceptible. Le Midlands Dam affiche le taux de remplissage le plus élevé, atteignant 76,4 %. Voici les taux dans les autres réservoirs, selon les chiffres de la fin de la semaine dernière

• Mare-Longue – 68,8 %
• Bagatelle – 68,2 %
• Piton-du-Milieu – 68,2 %
• Mare-Longue – 66,7 %
• La Nicolière – 58,6 %
• La Ferme - 47,2 %