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Inondation : les faux sinistrés traqués par la Sécurité sociale

sinistrés

Les fraudeurs s’exposent à une arrestation. C’est ce que nous confirment les enquêteurs au sein du ministère de la Sécurité sociale. Depuis vendredi matin, les dossiers de chaque appliquant sont emmenés au bureau de la Sécurité sociale à l’Astor Court à Port-Louis.

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Aucun dossier ne sera laissé au hasard. Les enquêteurs soupçonnent que le nombre de fraudeurs s’élève à plusieurs centaines.

Comment différencier les cas authentiques des faux ? Chaque dossier sera scruté, les adresses, les actes de naissance, les données obtenues lors des recensements, entre autres. Pour le moment, les enquêteurs détiennent l’information que plusieurs sinistrés ont faussé le nombre d’habitants par maison. « Ils ont fait venir de la famille d’ailleurs et exagéré sur le nombre d’enfants », affirme un des responsables de l’enquête. De plus, certains ont effectué des doubles réclamations : une à Rose-Hill et une autre à Sainte-Croix.

La Sécurité sociale a informé, selon notre source, le bureau du Commissaire de police que les cas de fraudes seront référés à la police pour des poursuites. « Il s’agit de fraudes sérieuses », affirme ce responsable. Même les dossiers de ceux qui ont été payés seront examinés, assure notre source. Plus de 50 fonctionnaires du ministère sont mobilisés depuis vendredi matin sous un système de rotation jusqu’à fort tard vendredi. D’ici lundi, les premières conclusions seront connues et les dossiers référés à la police.

Les dossiers seront comparés au registre social et aux autres données glanées par les inspecteurs du ministère de la Sécu pour déterminer qui sont ceux qui bénéficieront d’allocations. Ils devront, obligatoirement, se munir du « police memo ».


Attroupement devant les postes de police 

En sus des bureaux de la Sécurité Sociale, des postes de police ont aussi été pris d’assaut par ceux se présentant comme des sinistrés. C’était le cas à Abercrombie, Pope-Henessy et Bain-des-Dames. L’objectif était d’obtenir un ‘memo’ de la police qui leur permettrait d’obtenir l’allocation sous le Prime Minister’s Relief Fund.

Certains, comme à Bain-des-Dames, n’ont pas hésité à dormir à la belle étoile devant le poste de police en vue d’obtenir ce précieux sésame. L’inspecteur Shiva Coothen du Police Public Relations Office (PPRO) est cependant catégorique : « Les règlements de la Sécurité sociale stipulent que la demande auprès de la police doit être faite dans un délai de trois jours suivant les inondations. » La police serait-elle dépassée par les événements ? « Non, rétorque le responsable du PPRO. Nous faisons notre travail mais on ne peut nous demander de venir faire un constat deux semaines après les inondations. »

Devant l’Astor Court à 2 heures du matin

Une poignée de personnes se sont présentées devant le portail du bureau de la Sécurité Sociale à l’Astor Court depuis 2 heures du matin. C’est ce qu’indique un vigile rencontré sur place. « Zot dir zot vinn avan pou pass avan. Premie fwa mo trouv enn zafer koumsa. Mo mem monn soke ! », dit-il.

 

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