Après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l’est de l’île, ces derniers jours, plusieurs cours d’eau étaient en crue et des maisons ont été inondées. Les sapeurs-pompiers ont été sur le qui-vive durant toute la semaine, car de nombreuses familles ont sollicité leur aide.
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Pratima, 36 ans, a été victime de ces inondations. Cette habitante de Poste-de-Flacq dit avoir tout perdu, après les fortes averses durant la semaine. « Je vis un véritable calvaire depuis que ma maison a été inondée », explique-t-elle.
Tout a commencé le lundi 1er mai. Ses deux enfants et elle se trouvaient à l’intérieur de leur maison, quand les pluies abondantes ont provoqué la crue d’une rivière qui se situe non loin de leur domicile. Le niveau de l’eau est monté très vite et la maison en tôle de Pratima a été envahie.
À peine remise de cette première inondation, Pratima a dû faire face à une nouvelle montée des eaux, moins d’une semaine plus tard. Cette mère de deux enfants dormait à poings fermés, samedi matin, lorsque son sommeil a été brusquement interrompu par les aboiements incessants des chiens.
En se réveillant, elle a constaté avec stupeur que des eaux boueuses avaient envahi sa maison en tôle, emportant tout sur leur passage. « La rivier ti pe pass dan mo lakaz pou resorti », nous dit-elle.
Prise de panique, elle s’est précipitée dans la chambre où dorment ses deux enfants pour les réveiller. Le niveau d’eau ayant atteint ses genoux, elle a évacué sa maison le plus vite possible, abandonnant ses effets personnels, ses vêtements, le matériel scolaire de ses enfants et leurs livres.
« Ma priorité était la sécurité de mes enfants. » Elle n’a pas eu beaucoup de temps pour quitter la maison. « Si je ne m’étais pas réveillée à temps, mes enfants et moi serions probablement morts noyés ou électrocutés », lâche-t-elle, les larmes aux yeux.
Elle explique qu’en raison de l’accumulation d’eau dans sa maison, dans la soirée du samedi 6 mai, ses enfants et elle ont passé la nuit dans une voiture pour s’abriter du froid et de la pluie. « Comme nous n’avions nulle part où aller, j’ai pu heureusement compter sur la générosité d’un voisin qui nous a laissés dormir dans sa voiture. D’ailleurs, nous lui en sommes très reconnaissants », confie-t-elle.
Appel à l’aide
Cette mère de deux enfants nous explique qu’à chaque grosse averse, elle craint le pire. « Nous avons sollicité l’aide des sapeurs-pompiers samedi, mais comme la région de l’est était très touchée par les intempéries, ils étaient pris ailleurs ».
Ne sachant pas vers qui se tourner, Pratima sollicite l’aide des autorités et du public. « Nous avons tout perdu dans cette inondation : outre mes meubles, j’ai également perdu des denrées alimentaires, mes vêtements et ceux des enfants, le matériel scolaire des enfants et leurs livres de classe. »
Avec sa maigre pension, elle nous explique qu’elle est dans l’incapacité de faire face à cette situation. Elle dit avoir reçu une allocation de Rs 1 521 des autorités pour elle et ses enfants, mais que cet argent ne suffira pas pour les remettre sur pieds.
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