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Innovation : la MARENA veut installer des panneaux solaires flottants sur nos réservoirs

panneaux solaires Selon la MARENA, le pays pourrait produire jusqu’à 50 MW en termes d’énergie solaire.

Pourquoi se contenter des fermes photovoltaïques (PV) sur terre alors qu’on peut en avoir qui flottent sur l’eau de nos réservoirs ? C’est ce que se demande la Mauritius Renewable Energy Agency (MARENA) qui souhaite lancer la première ferme PV flottante sur le réservoir de Tamarind Falls avec une capacité initiale de 2 MW.

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La Mauritius Renewable Energy Agency (MARENA) a trouvé un autre moyen d’exploiter l’énergie photovoltaïque (PV) à Maurice : elle espère placer des panneaux solaires flottants sur les étendus d’eau douce, notamment les réservoirs. Un projet qui devrait démarrer avec le réservoir de Tamarind Falls avant de s’étendre à d’autres en cas de succès de l’opération.

Si l’idée peut paraître étonnante, elle est soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui financera les frais du consultant qui doit livrer un rapport complet sur la faisabilité du projet. La description officielle faite se montre plutôt optimiste : « Consideration for floating solar photovoltaic panels has been made, taking into consideration the fact that many surface water bodies located in regions having plentiful sunshine and could be converted into power generation plants. »

Le premier objectif est donc de déterminer si une ferme PV flottante peut être installée à Tamarind Falls. La MARENA veut démarrer avec une production de 2 MW qui pourrait être augmentée à l’avenir. Les risques liés aux cyclones, à la construction sur l’eau et les possibilités de pollution et d’impact sur la faune doivent également faire l’objet d’une étude complète. L’impact social sur la pêche doit également être pris en considération. Le même consultant devra aussi estimer la capacité de production des autres surfaces d’eau du pays.

Soonil Rughooputh, CEO de MARENA, est à l’origine du projet et estime qu’il s’agit d’une option valable pour Maurice. Il a toutefois dû insister pour combattre le scepticisme des autorités la première fois qu’il a évoqué les fermes PV flottantes. « J’ai recommandé cela au ministère de l’Énergie dès ma première semaine de travail, raconte-t-il, l’idée de fermes photovoltaïques sur l’eau a pris pas mal de monde de court. Mais la Chine produit déjà 50 MW ainsi. J’ai mis du temps à les convaincre, mais tous les réservoirs du pays représentent une superficie combinée de 1 500 hectares. »

Si le CEO de MARENA a vite abandonné l’idée d’exploiter nos lagons aux mêmes fins, à cause de la violence des vagues, une bonne partie des 1 500 hectares peut être exploitée. « Les terres coûtent de plus en plus et se font rares, explique Soonil Rughooputh, avec la possibilité de produire 1 MW par hectare, si nous mettons 5 MW sur chacun de nos dix réservoirs, nous pouvons atteindre facilement les 50 MW. »

Soonil Rughooputh souligne également plusieurs autres avantages des fermes solaires flottantes: la température de l’eau augmente l’efficacité de production par 5 à 10%, les pertes à travers les câbles électriques diminuent sous l’eau et l’installation se fait avec une relative facilité, comparé aux fermes PV sur terre. Sans compter qu’une surface d’eau recouverte de panneaux solaires est davantage protégée contre l’évaporation.

Les possibilités de production dépendront des conclusions de l’étude qui doit encore être menée. Déjà, le barrage de Bagatelle a été rayé comme option à cause de la sensibilité de certaines structures.

 

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