Initiative citoyenne contre la marée noire : des équipes de volontaires confrontées à un manque de moyens logistiques

Depuis hier, ils sont nombreux à vouloir se rendre dans le Sud pour aider, dans un élan national d’éco-citoyenneté. Mais ils sont toutefois confrontés à des obstacles matériels. À l’image de Samuel Paul, un skipper et d'autres volontaires, qui ont pompé plusieurs barils de fioul dans la région de Pointe-d’Esny. Ils déplorent le fait que des autorités n’ont mis que deux camions à leur disposition pour transporter ces barils. Du coup, ils sont contraints de perdre plusieurs précieuses minutes avant de pouvoir en acheminer d’autres. Samuel Paul demande donc aux autorités de mettre plus de moyens de transport à la disposition de son équipe. 

« Nous sommes un groupe de skippers qui prêtons main forte pour pomper plusieurs barils de fioul. Mais, il y a que deux camions qui ont été mis à notre disposition. Nou bizin geyn kamion ankor pou nou kapav fer pomp sa. Tou sa ban bato la pe atan pou kapav debark ban baril la. (…) », a déclaré Samuel sur Radio Plus, à la mi-journée de ce samedi 8 août.

Le pays est sous le coup d’une urgence environnementale, depuis hier, vendredi 7 août. Cela après la marée noire que subit actuellement Maurice, suite au naufrage du MV Wakashio au large de Pointe-d’Esny. Environ 400 tonnes de fioul, sur les 1 183 mètres cubes de carburants que contient le Wakashio, se sont échappées de l’un des trois réservoirs du vraquier, a précisé le directeur des affaires maritimes, Alain Donat. Des plages, comme celle de Rivière-des-Créoles, ainsi que les lagons au large de Mahébourg Waterfront, Pointe-d’Esny, entres autres, sont pollués. Depuis, les actions citoyennes se multiplient à travers l’île pour les nettoyer.