Débat

Infrastructures routières : la bitume de l’autoroute s’abîme deux fois plus vite que prévu

Passer en revue l’état de l’autoroute et des routes internes pour les remettre à niveau.

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C’est un chantier mis en place par le ministère des Infrastructures publiques à travers la Road Developement Authority (RDA). Le projet consiste, en premier lieu, à réparer les routes et ensuite mettre en oeuvre une politique de prévention et de sensibilisation pour les propriétaires de poids lourds.

Les autoroutes M1 et M2 s’abîment plus vite que prévu. La durée de vie du revêtement de l’autoroute est de cinq à sept ans. Toutefois, certains tronçons ont été abîmés en moins de trois ans. Une source aux Infrastructures publiques souligne qu’un premier constat établi par le ministère révèle que le tronçon de l’autoroute entre Plaisance et Port-Louis et de Port-Louis à Grand-Baie est abîmé sur le côté gauche. Il affirme qu’à certains endroits, la voie gauche est parsemée de trous, de brèches et d’affaissements. La cause majeure, ce sont les poids lourds. La source cite notamment le tronçon entre Sorèze et Réduit, Camp-Chapelon, Highlands, La Vigie.

La cause majeure de ces déformations, ce sont les poids lourds qui ne respectent pas le tonnage. « Il a été trouvé que des camions portent jusqu’à trois  et, dans certains cas, cinq tonnes de plus que la limite autorisée », souligne la source. L’effet de la circulation des poids lourds est aussi accentuée par le climat, surtout la pluie. La bitume est alors ébréché et, parfois, des portions entières se détachent créant ainsi des nids de poule.

Ce responsable au ministère souligne que la déformation de la bitume est très dangereuse et peut être la cause d’accidents fatals. C’est pour cette raison que des travaux de colmatage et de revêtement ont débuté entre Sorèze et Bagatelle. Ils s’étendront à d’autres régions dans les mois à venir. Dans un deuxième temps, les routes internes seront aussi revues, surtout celles avec un flux élevé de véhicules.

Comment régler le problème de respect du tonnage ? Le ministère met en place une campagne de responsabilité routière  dans les entreprises, utilisant des poids lourds. Les chauffeurs seront formés et les responsables des entreprises sensibilisés. Dans le même temps, les autorités compétentes, en collaboration avec la police, veilleront à ce que le tonnage et les types de charges soient respectés par les chauffeurs de poids lourds, fait comprendre le responsable. « Ces réparations qui surviennent plus tôt que prévu coûtent beaucoup à l’État. »

Les campagnes de formation s’accentuent, surtout pour le secteur des transports en commun et des poids lourds. Le responsable au ministère explique que le bon maniement de ces types de véhicules peut être économiquement bénéfique aux entreprises, comme à l’état.

 

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