Ce quinquagénaire ne peut sortir de sa maison, car il est handicapé et se déplace sur un fauteuil roulant. Il habite au premier étage d’un immeuble de la NHDC et ne peut donc pas emprunter les escaliers.
Publicité
Cyril Lassémillante, âgé de 50 ans, demande aux autorités de revoir les dispositions existantes en faveur des personnes handicapées. Cloué dans un fauteuil roulant depuis une chute en 2008, il déplore n’avoir aucune facilité ni pour entrer ni pour sortir de chez lui. Il habite au premier étage de l’immeuble NHDC à Camp-Levieux, Rose-Hill. La seule voie d’accès, ce sont les escaliers.
Le quinquagénaire n’est pas sorti de son appartement depuis le mois d’août. « Il faut au moins quatre personnes pour soulever mon mari et descendre les escaliers pour le porter au rez-de-chaussée. Ce n’est pas évident », explique Nathalie, 44 ans, l’épouse de Cyril.
« Il nous faut trouver quatre voisins bien disposés. Nous avons surtout besoin d’eux quand Cyril doit se rendre à l’hôpital. Mais les gens ne sont pas toujours libres à ce moment précis. C’est une des grosses difficultés auxquelles nous devons faire face », ajoute la quadragénaire, qui se déplace elle-même à l’aide de béquilles.
Il y a 30 ans, Cyril était un jeune et grand gaillard. Hélas, il est lourdement tombé sur le dos. Dans un premier temps, il a poursuivi ses activités de machiniste au sein d’une entreprise. Graduellement, il devait ressentir des engourdissements dans son bras et sa jambe gauches. Ce n’est que 17 ans après sa chute qu’on a découvert que sa colonne vertébrale avait été affectée.
Prenant le risque, il a accepté d’être opéré. Heureusement, l’opération s’est bien passée et il a recommencé à marcher à l’aide d’un support. Il avait eu même le bonheur de trouver une compagne en la personne de Nathalie. Deux ans après son mariage, Cyril devait, hélas, faire une nouvelle chute et se briser le tibia. Depuis cet accident, il ne marche plus.
Un appartement au rez-de-chaussée
Comment peut-on résoudre le problème du quinquagénaire ? Il demande au président de la NHDC s’il peut obtenir un appartement au rez-de-chaussée. Il dit avoir remarqué un appartement inoccupé dans le complexe où il habite.
De toute façon, il ne prêche pas pour sa seule paroisse, affirme-t-il, mais pour le bien-être de tous les handicapés moteurs en général. « Si l’on pouvait réserver le rez-de-chaussée des immeubles pour les personnes qui ne peuvent prendre l’escalier, ce serait une bonne solution », plaide-t-il.
Le souhait de Cyril, c’est que tous les bâtiments publics soient facilement accessibles pour les personnes se déplaçant en fauteuil roulant. Ironiquement, il s’est un jour rendu au Lady Sushil Rangoolam Recreation Centre for the Elderly and the Disabled et il n’a pu utiliser la salle de bains. « Il n’y avait aucune facilité pour aider une personne qui ne peut marcher. C’était le même problème dans les toilettes. Conséquence : j’ai passé trois jours dans ce centre récréatif sans pouvoir prendre un bain », raconte-t-il, désabusé.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !