Infrastructure : AML veut redessiner l'aéroport pour les prochains 20 ans

AML veut revoir de fond en comble son plan directeur jusqu'en 2040 et recherche actuellement un consultant. La croissance exponentielle du trafic de passagers est l'élément central que le consultant devra prendre en considération dans ses plans.

Les temps changent et l'aéroport se doit de changer avec. C'est l'argument avancé par Airports of Mauritius (AML) pour revoir son Airport Masterplan jusqu'en 2040. AML est actuellement à la recherche du consultant qui pondra ce plan directeur qui devrait redessiner les contours de la zone aéroportuaire sur les prochaines décennies. L'élément le plus important de ce nouveau plan : la croissance exponentielle des arrivées.

Les dernières mises à jour du plan directeur d'AML remontent à 2003 et 2008. À ce jour, 60 à 70 % des recommandations de ce plan directeur ont été mises en oeuvre (voir hors-texte pour les projets qu'il reste à réaliser). Toutefois, plutôt que de se contenter de la réalisation des projets restants, AML pense qu'il est temps de tout dépoussiérer et remettre au goût du jour.

La croissance du trafic de passagers est estimée à 7%, celle de mouvements d'avions, 9% et celle pour le cargo, 5%.

En 2003, le trafic de passagers s'élevait à 1,9 million annuellement. Dix ans plus tard, la croissance annuelle du trafic avait atteint 9 % et le pays a enregistré 3,5 millions de passagers en 2016. En termes de mouvements d'avions, l'aéroport en a compté 22 155 la même année, avec 52 000 tonnes de cargo. Pour l'année 2017, la croissance du trafic de passagers est estimée à 7 %, celle de mouvements d'avions 9 % et celle pour le cargo 5 %.

C'est en se basant sur ces chiffres et en apportant des prévisions de croissance sur les années à venir que le consultant devra proposer un plan de développement échelonné jusqu'en 2040. La période 2018-2040 sera divisée en phases de quatre à cinq ans. L'un des points d'orgue en sera l'agrandissement du terminal. À cet  égard,  il faudra prendre en considération les infrastructures environnantes, la fluidité du trafic aérien et terrestre, ainsi que l'accès aux services d'urgence.

Puis, il faudra tenir compte de l'autre aspect résultant de la croissance du trafic : la gestion du nombre d'avions qui ne passeront pas par l'aérogare de Plaisance. Il y a aussi la gestion des espaces de stationnement destinés aux avions et les voies de circulation (taxiway). Le plan devra permettre de réduire au maximum l'impact sur l'environnement et les risques d'incidents dans la zone aéroportuaire.  Le dernier aspect concerne les passagers eux-mêmes : l'aisance d'accès à l'actuel et au futur terminal, les aires de stationnement et les infrastructures routières environnantes.

Au-delà de la question des passagers, le consultant devra s'occuper de l'alignement de la seconde piste d'atterrissage et de la construction d'un héliport. La construction d'une Airport Rescue and Fire Fighting  satellite station et la révision de la zone réservée sont également d'actualité.

 Les projets complétés depuis 2008

• Installations pour le fret
• Terminal
• Bureaux aéroportuaires
• Hangar de maintenance

Ce qui reste à faire

• Nouvelle route d'accès
• Nouvelles voies de circulation
• Parc industriel et scientifique
• Business Park
• Développement commercial
• Installations militaires
• Activités aéronautiques
• Plateformes pour aéronefs
• Postes de stationnement pour avions
• Poste de sécurité
• Hangar
• Tour de contrôle
• Deux hangars de maintenance