Le procès intenté à Vanessa Curpen s’est poursuivi, le lundi 18 juin 2018, en cour intermédiaire, devant le magistrat Pranay Sewpal. Trois témoins ont été appelés à la barre. Ce sera au tour d’Indiren Curpen, l’époux de Vanessa Curpen, de témoigner lors de la prochaine séance, soit le 30 juillet 2018.
Vanessa Curpen, âgée d’une trentaine d’années, est poursuivie pour l’agression mortelle de sa petite fille, qui venait de naître.
Elle fait l’objet d’une accusation formelle de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de tuer. La trentenaire est accusée d’avoir, le 25 septembre 2007, frappé à mort sa fille, Anjalee, qu’elle venait de mettre au monde. Selon l’examen post-mortem, la petite Anjalee est décédée d’une « fracture du crâne avec une lacération du cerveau ».
Vanessa Curpen a plaidé non coupable et est défendue par Me Neelkanth Dulloo. La poursuite est représentée par Me Yusra Nathire Beebeejaun. Au cours de l’audition du lundi 18 juin, trois témoins, nommément la constable Meenowah et les sergents Bhugun et Gunowry ont été interrogés pour établir si les droits de Vanessa Curpen ont été respectés.
Neelkanth Dulloo a aussi interrogé les témoins par rapport à la déclaration de sa cliente datant du 1er octobre 2007, suite à son arrestation.
Dans sa déclaration, Vanessa Curpen a admis avoir agi sous le coup de la colère et avoir lancé son bébé au sol. Elle aurait constaté le décès du nourrisson en le prenant dans ses bras.
Elle avait ainsi fait valoir son droit au silence, tout en précisant, qu’elle ne parlerait qu’en présence de son homme de loi. Les témoins ont affirmé que c’est à la suite de la déclaration de la prévenue qu’ils l’ont autorisée à appeler son homme de loi. Or, l’avocat de la défense est d’avis que les policiers n’ont pas respecté les droits constitutionnels de sa cliente.
Rappelons que la défense avait objecté à la production de la déclaration de Vanessa Curpen, qui avait été enregistrée, le 1er octobre 2007. Me Neelkanth Dulloo avait avancé que cette déclaration était fausse et avait été obtenue de façon illégale. Me Yusra Nathire Beebeejaun, State Counsel, avait insisté pour produire le document.
Le magistrat Pranay Sewpal avait statué que la déclaration est admissible et a conclu que la prévenue avait volontairement fait cette déclaration aux policiers.
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