Economie

Industrie sucrière : ENL Agri prévoit une production de 30 826 tonnes cette année

ENL Agri Malgré une hausse de 4,5%, la chute du prix du sucre aura un impact négatif.

Sur une superficie de 4325 hectares de canne à sucre, ENL Agri s’attend à une production sucrière de 30 826 tonnes cette année, comparée à 29 489 tonnes en 2017, représentant une hausse de 4,5%. Toutefois, l’entreprise estime que cette bonne performance ne suffirait pas à endiguer l’impact d’un prix de vente en chute libre.

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La production nationale, elle, devrait se situer à 350 000 tonnes de sucre, soit légèrement en-dessous de celle de l’année dernière.  La récolte 2018 devrait prendre fin vers la mi-décembre. Stellio Prefumo, Agricultural Manager à ENL Agri fait ressortir que l’industrie sucrière à Maurice est dans une conjoncture mondiale assez complexe, caractérisée par la chute continue du prix du sucre sur les principaux marchés d’exportation, l’appréciation de la roupie et la réduction significative des prévisions de vente sur le marché interne.

« Ce sont là autant d’éléments qui nous affectent. Rien qu’entre juillet 2017 et aujourd’hui, le prix du sucre a baissé de Rs 14 000 pour se situer à environ Rs 10 000 la tonne, soit une baisse de Rs 4 000. Cela nous fait un manque à gagner de plus de Rs 100 millions en moins d’une année », souligne-t-il. Malgré le contexte difficile, l’entreprise a systématiquement rationalisé ses coûts de production, grâce notamment à un investissement soutenu dans la mécanisation des opérations aux champs. Ainsi, au Sud de l’île, 83% de la récolte de Savannah sont moissonnées mécaniquement.

Au centre, à Mon Désert Alma, la récolte mécanique touche 58% des cultures. « Notre objectif est d’atteindre le seuil de 90% à Savannah et 78 % à Mon Désert Alma, qui possède une topographie assez compliquée », confie Stellio Prefumo.  Cependant, il faudra beaucoup plus que la mécanisation des pratiques culturales pour relancer l’industrie sucrière. Quelques pistes à explorer : profiter des traités fiscaux et commerciaux avec les pays africains, innover les techniques d’irrigation, améliorer les variétés cultivées dans l’île et  avoir une meilleure rémunération pour la bagasse et valoriser la paille de canne pour la production d’énergie.

 

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