Baisse des commandes, taux de change défavorable, réticence des clients à placer des commandes en avance… Face à tous ces facteurs, le textile a accusé une baisse au niveau de ses activités au premier semestre 2017. Toutefois, le secteur devrait mieux se porter au second semestre.
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« Depuis fin 2016, les activités dans le textile ont baissé », fait ressortir l’industriel François de Grivel. C’est dû, poursuit-il, notamment à deux facteurs. « Premièrement, il y a eu un déclin au niveau des commandes. En second lieu, le secteur a souffert des prix des ventes avec une baisse de l’ordre de 10 % de la livre sterling en raison du Brexit.
Ce qui a perturbé les exportations », explique François de Grivel. Ahmed Parkar, directeur de Star Knitwear, abonde dans le même sens. « Le taux de change n’est clairement pas favorable sans parler de la réticence des clients à placer des commandes en avance. Ce qui fait que les délais sont plus courts à respecter », avance notre interlocuteur.
L’avenir
Une situation qui n’est pas sans effet. « La situation n’étant pas fameuse depuis fin 2016 avec la forte concurrence sur le marché, la délocalisation des grosses entreprises et une baisse au niveau des commandes, nous avons dû mettre nos activités en veilleuse depuis le début de l’année », indique Swaley Peerkhan, ‘Managing Director’ de SIMS Group of companies.
Toutefois, les choses commencent à s’améliorer. « On note actuellement une légère tendance à la reprise en termes de commandes. Les activités devront donc reprendre », souligne François de Grivel. D’ailleurs, Swaley Peerkhan, dont l’usine fabrique notamment des jeans et des t-shirts qu’elle exporte en Allemagne, envisage de reprendre ses activités au mois d’octobre.
Malgré ces défis, François de Grivel reste catégorique. « Le textile est toujours un secteur d'avenir. Un avenir qui sera davantage tourné vers la confection des produits plus sophistiqués et à plus grande valeur ajoutée », souligne-t-il. Quant à Ahmed Parkar, il est d’avis que le pays a tout à gagner si on joue sur deux cartes. « Le pays a de l’expertise, de l’expérience et des infrastructures nécessaires pour offrir un service de A à Z, soit de la création du produit jusqu’à sa livraison.
C’est un atout sur lequel il faut capitaliser », insiste-t-il. La deuxième carte à jouer, avance Ahmed Parkar, est le développement et la vente du tissu. « C’est un créneau à exploiter. D’une part, il y a un marché pour le tissu notamment des pays africains ou du Sri Lanka, qui sont proches de nous. D’autre part, la fabrication du tissu nécessite moins de main-d’œuvre », conclut-il.
Top 10 des compagnies textile
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En chiffres
- 35,7 milliards de roupies. C’est le montant global du chiffre d’affaires enregistré par les entreprises du textile en 2016.
- 2,08 milliards de roupies. C’est le montant des profits combinés de 29 entreprises textile enregistré en 2016.
- 0,1 %. C’est la croissance attendue dans le textile cette année, prévoit Statistics Mauritius.
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