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Industrie locale : débuts timides pour les études de production cinématographique

Le lancement du film « Serenity » tourné à Maurice, avec des pointures comme Matthew McConaughey. Le lancement du film « Serenity » tourné à Maurice, avec des pointures comme Matthew McConaughey. (Photo : Marjoreland Potiah)

Huit étudiants pour un diplôme en 2013, sept pour un diplôme de premier cycle en 2017… Les cours en production cinématographique n’attirent pas les foules. Pourtant, les autorités insistent dans l’idée de lancer une industrie du cinéma locale et elles préparent déjà de nouveaux cours plus spécialisés.

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Malgré les débuts timides des premiers cours en production cinématographique, l’Economic Development Board (EDB) entend diversifier le nombre de cours dans le domaine. Il a d’ailleurs déjà démarré le travail pour des cours spécialisés dans des branches spécifiques comme la rédaction de scénarios.

Pourtant, ça ne se bouscule pas au portillon pour s’enregistrer pour les cours existants qui sont plutôt généralistes. En atteste le dernier rapport annuel du Rabindranath Tagore Institute (RTI). L’établissement d’Ilot a lancé un Diploma in Film Production de septembre 2013 à août 2016. Ce premier cours n’a attiré que huit étudiants, qui l’ont déjà complété et ont obtenu leurs diplômes en novembre 2016.

Fort de cette expérience, le RTI décide de pousser les choses un peu plus loin : le Diploma devient un diplôme universitaire de premier cycle, un BA (Hons) Film Production. Le sénat de l’Université de Maurice, partenaire du RTI pour ce cours, a approuvé la création de ces nouveaux cours le 15 décembre 2016. La première cohorte de sept étudiants a démarré ses cours le 14 août 2017.

Au total, ce sont seulement 15 étudiants en production cinématographique que le RTI a accueillis depuis 2013. Est-ce suffisant pour nourrir ce que les autorités veulent transformer en nouvelle industrie ? « Il n’y a pas que le RTI. L’Université de Technologie de Maurice a également un BA dans le domaine avec une quinzaine d’étudiants qui ont démarré en 2017. Le MCCI Business School travaille également avec d’autres institutions pour proposer des cours », explique une source proche du dossier sous le couvert de l’anonymat.

Elle explique que le but est de proposer des cours spécialisés plutôt que des cours généralistes, comme le BA Film Production du RTI. « Dans les cours que nous proposons jusqu’à présent, on touche un peu à tous les aspects de la production. Nous travaillons en ce moment sur l’élaboration de programmes spécifiques, dont un cours sur l’écriture de scénarios, un autre sur la photographie ou les effets spéciaux. » Plusieurs institutions locales sont dans le coup. Elles devraient contribuer à proposer ces nouveaux cours, assure notre source. En attendant, l’industrie du cinéma mauricien devra faire avec la poignée de diplômés disponibles.

 

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