La location d’équipements de cinéma a contribué à 10 % des revenus du Film Rebate Scheme. Un filon que le Board of Investment veut exploiter davantage. Côté post-production, c’est sur le doublage que sont placés les espoirs.
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Pour l’industrie mauricienne du cinéma, la production et la post-production devraient revêtir une importance croissante en 2018. En 2017, trois firmes opérant dans la location d’équipements de tournage ont contribué à presque 10 % des revenus du Film Rebate Scheme. Une contribution importante, vu la période relativement restreinte dans laquelle ont opéré ces sociétés.
En termes de post-production, deux entreprises locales spécialisées dans le doublage ont aussi commencé à décrocher de gros contrats et s’attendent à encore plus à l’avenir. Le Board of Investment (BOI) mise sur les deux fronts pour aider à transformer le cinéma en industrie créatrice d’emplois.
Secteur d’avenir
Actuellement, trois compagnies implantées à Maurice fournissent des équipements de tournage en location. Parmi : Light n Light, qui a des branches à Mumbai, Delhi, Hyderabad and Abu Dhabi. C’est cette firme qui a fourni la majorité des équipements utilisés pour le tournage de Serenity, production hollywoodienne avec Matthew McConaughey et Anne Hathaway, en 2017.
« Nous avons trois compagnies de ce type. On prévoyait que la hausse du nombre de productions les attirerait. Les firmes peuvent satisfaire la demande pour le tournage de plusieurs films à la fois. 95 % des équipements de Serenity ont été fournis localement », explique Nanda Narrainen, responsable du dossier cinéma au BOI.
Une présence qui paye. Nanda Narrainen estime que la location d’équipements compte pour 7 % à 8 % des Rs 1,5 milliard qu’a rapporté le Film Rebate Scheme depuis sa création en 2013. « Il faut encore comptabiliser ce qu’a rapporté Serenity. Cela pourrait passer à 10 %. » Ce qui représenterait environ Rs 150 millions.
Une performance d’autant plus impressionnante que le scheme existe depuis 2013, alors que les fournisseurs d’équipements opèrent depuis un an seulement.
Outre la production, le BOI mise beaucoup sur le développement de la post-production cette année. Certaines compagnies sont déjà bien ancrées dans le domaine.
« Cette année, le doublage et la production de vidéos clips seront importants. Le BOI est déjà en présence de plusieurs demandes et nous avons approuvé huit productions », poursuit-il. Films indiens et telenovelas d’Amérique latine ont une place importante et le BOI estime le potentiel de création d’emplois à 500 postes.
Une des firmes concernées est Mauriwood, créée il y a deux ans. Cyril Oudin, le Chief Executive Officer, confirme l’envol des contrats dans le domaine du doublage.
« Nous avons signé des clauses de confidentialité avec nos clients. C’est un secteur d’avenir auquel nous croyons. Nous faisons du titrage et du sous-titrage, autant que le doublage. Nos employés sont mauriciens et nous avons fait venir des Européens pour les former », dit-il. La firme emploie une trentaine de personnes.
Le BOI veut attirer plus de productions hollywoodiennes à Maurice pour l’étape de post-production. « 40 % à 50 % de la post-production de Hollywood se fait en Europe ou en Inde. On veut attirer ceux qui sont en Inde où il n’y a pas de Rebate Scheme. S’ils s’installent, au lieu de filmer et de s’en aller, ils peuvent rester pour former plus de Mauriciens », explique Nanda Narrainen.
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