Pour la troisième année consécutive, la production sucrière sera inférieure au seuil normal des 400 000 tonnes. Maurice a de solides engagements auprès de ses clients à travers le monde. Notre industrie pourra-t-elle les tenir ?
« Maurice pourra honorer ses engagements. Il nous faudra importer davantage de sucre roux, le mélanger à la production locale avant la conversion en produit fini », affirme Devesh Dukhira, Chief Executive Officer du Mauritius Sugar Syndicate. « Le pays est en mesure d’y parvenir, tout en restant en conformité avec les règles d’origine. Le sucre exporté ne peut contenir plus de 15% de sucre importé.»
Même si le poids de l’industrie sucrière dans le Produit intérieur brut a chuté ces deux dernières décennies, le secteur demeure important dans l’économie. D’une part, la canne permet au pays une fourniture continue d’électricité grâce à la bagasse. Et de l’autre, la canne reste la principale culture agricole de l’île. L’an dernier, la superficie sous canne était de 51, 477 hectares. À ces deux raisons s’ajoute la contribution des petits planteurs.
« En se basant sur les données récoltées à ce stade et tenant compte des conditions climatiques actuelles, la production sucrière pour 2017 est estimée à 360 000 tonnes, basée sur une production de canne de 3,7 millions de tonnes et d’un taux d’extraction moyen de 9,8 % », affirme la Chambre d’Agriculture de Maurice dans un communiqué daté du 19 mai. «Il faut cependant noter que la production finale sera tributaire des conditions climatiques qui prévaudront durant la période de maturité de la canne.»
Maurice est un fournisseur reconnu et respecté sur la place mondiale. Le sucre raffiné trouve preneur dans pas moins de 10 pays d’Europe et d’Afrique. La variété de sucres spéciaux est acheminée dans une cinquantaine de pays.
Production annuelle sur 10 ans
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