Le Crisis Committee, mis en place pour suivre la situation hydrique et énergétique du pays, se réunit désormais quotidiennement afin d’évaluer l’évolution des ressources. Parmi les premières décisions prises figure la réduction de la fréquence d’arrosage pour l’industrie cannière dans la région du Nord, qui passe de trois à deux fois par semaine. Cette mesure vise à mieux répartir l’utilisation de l’eau sur le territoire, alors que les réservoirs affichent déjà des niveaux inférieurs à la moyenne saisonnière.
Publicité
« À partir de cette semaine, l’arrosage pour l’industrie cannière dans le Nord passe à deux fois par semaine au lieu de trois. Les autorités suivent de près la situation de l’eau et assurent un close monitoring. Le Crisis Committee se réunit quotidiennement pour évaluer la situation. S’il y a le moindre changement, le ministère communiquera au public », a déclaré un préposé ministère de l’Énergie.La décision intervient alors qu’aucune pluie significative n’est attendue dans les jours à venir. Selon les services concernés, cette première étape vise à anticiper d’éventuelles restrictions plus sévères si la situation venait à se détériorer davantage. Parallèlement, les autorités surveillent de près la consommation d’électricité, qui augmente avec la chaleur. Si la Central Electricity Board (CEB) se veut rassurante et assure qu’aucune coupure n’est prévue pour l’instant, la prudence reste de mise.
Une source proche du ministère de l’Énergie précise que les équipes sont pleinement mobilisées pour éviter toute surcharge du réseau. « Il n’y a pas de coupures d’électricité, mais nous suivons de près la situation. Nous demandons au grand public de faire preuve de collaboration, surtout en ce qui concerne leur consommation. Notre campagne a déjà commencé depuis un moment et tout le monde joue le jeu », a confié ce représentant. Le ministère de l’Énergie et la Central Water Authority poursuivent leurs efforts conjoints pour assurer une gestion optimale des ressources. La campagne de sensibilisation sur la sobriété énergétique et hydrique se poursuit, invitant la population à adopter des gestes simples : limiter l’utilisation des appareils énergivores, éviter le gaspillage d’eau et signaler les fuites.
Réservoirs : le taux de remplissage sous surveillance
Au 31 octobre, les principaux réservoirs du pays affichaient des taux de remplissage contrastés. Si certains demeurent à des niveaux confortables, d’autres montrent déjà des signes d’alerte. Mare-aux-Vacoas, principal réservoir du pays, présentait un taux de remplissage de 77,5 %, tandis que La Nicolière, qui alimente notamment le Nord, tombait à 41,6 %, un niveau jugé préoccupant par les autorités. Piton du Milieu atteignait 71,6 %, La Ferme 61,2 %, Mare Longue 87,1 %, Midlands 83,5 % et Bagatelle 85,7 %.
Ces chiffres confirment une situation complexe. Alors que les réservoirs du centre et du sud se maintiennent à des niveaux acceptables, ceux du Nord peinent à se recharger. Les autorités expliquent que ce déséquilibre est lié à l’absence prolongée de précipitations dans certaines zones. En attendant les premières pluies estivales, la gestion prudente des ressources demeure une priorité nationale.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !

