La production de thé a augmenté de 8,5 %, passant de 6 732 tonnes en 2015 à 7 301 tonnes en 2016. C’est ce qui ressort du dernier rapport de Statistics Mauritius. L’occasion pour Le Défi Quotidien de faire un tour d’horizon sur ce secteur d’activité.
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La principale raison à cette hausse est une augmentation dans la superficie sous culture. C’est ce qu’affirment les producteurs de feuilles de thé. Selon les chiffres officiels, la superficie sous culture de thé en 2016 était de 622 hectares, soit une augmentation de 8,4 % par rapport à 574 hectares en 2015.
« Hormis la hausse de la superficie cultivée, nous avons également investi massivement dans les fertilisants, ce qui a augmenté la production de feuilles. Grâce à des subsides du gouvernement, nous sommes en mesure d’appliquer des fertilisants chaque trois mois », déclare Vidyanand Jainoo, président de la Grand Port Savanne Tea Marketing Federation. Les 600 membres de celle-ci cultivent le thé sur une superficie de 400 arpents. « En 2014, nous avons récolté en moyenne cinq tonnes par arpent.
En 2015, sept tonnes de feuilles de thé ont été récoltées sur chaque arpent. Cette année-ci, la tendance va se poursuivre. Nous prévoyons une production qui atteindra jusqu’à huit tonnes par arpent », indique le président. Un avis que partage Dev Anand Sewsagar, secrétaire de la Bois-Chéri Co-operative Tea Marketing Society.
« Grâce aux subsides sur les fertilisants, les planteurs ont réalisé des économies entre Rs 4 000 et Rs 5 000 par arpent. Ce qui amoindrit les coûts de production », dit-il. Par ailleurs, poursuit-il, le prix des feuilles de thé est passé de Rs 14 à Rs 15,77 le kg. « Tous ces facteurs ont encouragé les producteurs à augmenter la culture de thé », poursuit-t-il.
Vidyanand Jainoo attend davantage de soutien du gouvernement, afin de booster véritablement le secteur.
« Le secteur du thé à Maurice est un pilier important de notre économie. D’ailleurs, la présence d’un producteur chinois (Kuanfu Tea) sur le marché local témoigne déjà du potentiel de cette activité. Nous souhaitons disposer de plus de terres pour augmenter la production », demande notre interlocuteur. Qui dit hausse de production, dit hausse dans l’exportation.
Nos interlocuteurs souhaitent pouvoir produire à grande échelle, afin d’exporter dans la région. « Comparé au prix du sucre qui est en baisse, celui du thé, lui, a grimpé. Nos thés sont très demandés à l’étranger. Si le gouvernement continue à nous soutenir, il n’y aura pas de pénurie », dit-il.
Production (tonnes)
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