Débat

Indice de la perception de la corruption : Maurice, 50e, perd cinq places

L’Ile Maurice chute de la 45e à la 50e place sur l’indice de perception de la corruption.

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Pourtant, elle a gagné un point pour passer de 53 à 54 points. Cela s’explique par le fait que d’autres pays ont progressé plus rapidement que Maurice.

En tête du classement, l’on retrouve dans l’ordre, le Danemark, la Nouvelle Zélande, la Finlande, la Suède et la Suisse. Ils ont tous un score de plus de 85.

Se situant à la 35e position, le Botswana, premier pays du continent africain, suivi du Cap-Vert (38e). Maurice se positionne à la troisième place parmi les pays africains à ex aequo avec le Rwanda. À noter que la liste a été rendue publique mercredi et qu’elle répertorie 175 pays.

Trois sources internationales ont été utilisées par Transparency International pour arriver au score de Maurice. Elles sont Bertelsmann Foundation Transformation Index, Global Insight Country Risk Ratings et le World Economic Forum Executive Opinion Survey (EOS).

Rajen Bablee, directeur executif de Transparency Mauritius, affirme qu’il est « évident que le pays stagne depuis quelques années et il est fortement recommandé que les mesures promises par le gouvernement dans son programme électoral soient mises en application dans les meilleurs délais ».

Profondes réformes

Mais apporter des corrections techniques aux lois luttant spécifiquement contre la corruption ne suffisent pas, selon ce dernier. « Ce qu’il est urgent de faire, ce sont de profondes réformes systémiques qui compensent le déséquilibre croissant du pouvoir et des richesses en habilitant les citoyens à mettre fin à l’impunité généralisée de la corruption, à demander des comptes aux puissants et à avoir véritablement leur mot à dire dans les décisions qui affectent leur vie quotidienne. »

Au niveau de Transparency Mauritius, l’on estime que pour progresser, il va falloir introduire une Freedom of Information Act, une législation sur la déclaration des avoirs des élus et des hauts fonctionnaires, une autre sur le financement des partis politiques et limiter par voie légale le nombre de mandats pour le poste de Premier ministre. « Et il faut aussi encourager une campagne soutenue pour changer les mentalités. »

L’heure est également venue de revoir la façon dont les nominations à la tête des institutions sont faites en éliminant le côté politique et en favorisant la méritocratie.

 

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