Indice de fécondité trop bas : des mesures financières à l’étude pour augmenter le taux de natalité

Trop peu de naissances pour remplacer la population actuelle. C’est le phénomène auquel fait face Maurice depuis 1997, et les chiffres continuent à baisser de manière constante. Actuellement, le pays se situe parmi les 25 pays ayant le taux de fécondité le plus bas au monde.

Une série de mesures, comprenant des incitations financières, est en train d’être étudiée par le ministère de la Santé dans l’espoir de renverser la tendance. Une mission de quatre experts du United Nations Population Fund (UNPF) est attendue à Maurice durant la troisième semaine de janvier pour l’aider à formuler une politique générale. Elle sera présidée par Julitta Onabanjo, directrice régionale pour la zone de l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Sud de l’UNPF. L’équipe devra travailler de concert avec les autorités mauriciennes et les ONG afin de définir le plan d’action le plus adéquat pour la problématique mauricienne.

La World Health Organisation a également été approchée en août dernier. Celle-ci assistera aussi Maurice à trouver les solutions les plus praticables possible.

Alors que le taux devrait être de 2,1 enfants par femme en âge de procréer, il était de 1,44 en 2017 contre 1,68 en 2008. Ceci est attribuable au style de vie, au coût de la vie, aux revenus croissants, et au fait que la femme mauricienne privilégie aujourd’hui davantage sa carrière et devient mère à un âge plus avancé que jadis. En cela, Maurice ne diffère guère des pays les plus avancés. Bon nombre d’entre eux font face au même phénomène.

Le but du ministère est de revenir à un taux de deux enfants par famille. Un certain nombre d’ateliers de travail a déjà eu lieu avec la participation du secteur privé. Cela afin de formuler une nouvelle National Population Policy.

Un consensus a été trouvé sur quatre points : l’établissement d’une meilleure balance entre le travail et la famille, des incitations financières, l’introduction du flexi-time et l’aménagement de crèches sur le lieu du travail.