Les indices des prix à la consommation en juillet confirment que le coût de la vie est en hausse. Et les augmentations pèseront lourd dans les dépenses des fumeurs et des propriétaires de véhicules.
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L’inflation globale ne donne aucun signe de recul. Dans son bulletin mensuel, Statistics Mauritius explique que l’inflation globale– mesurant l’évolution des prix pour les 12 mois se terminant en juillet, par rapport à la précédente période – s’est accélérée pour le neuvième mois de suite. À 2,7 % en juillet, l’indicateur a atteint son niveau le plus élevé depuis janvier 2015.
Si l’inflation maintient la même tangente, elle sera supérieure aux estimations de la Banque de Maurice. À sa dernière réunion en mai dernier, le comité sur la politique monétaire a été mis en présence de nouvelles estimations avec l’inflation globale ramenée à 2 % contre des prévisions initiales de 2,5 %.
Cet indicateur reflète de manière plus précise le rythme auquel les dépenses d’une famille moyenne augmentent pour un panier de produits et services de base. D’ailleurs, c’est en tenant compte de l’inflation globale qu’on discute de la compensation salariale à la fin de l’année. En guise de comparaison, fin décembre 2016, cette inflation a été de 1 % alors que la précédente année, elle a été de 1,3 %.
«La hausse graduelle devrait mettre la puce à l’oreille des autorités. Elles sont appelées à être plus vigilantes, à voir quels sont les facteurs qui y contribuent et prendre les mesures appropriées. À cinq mois de la fin de 2017, il est fort peu probable que l’inflation ralentisse. On pourrait même frôler la barre des 3 % à la fin de l’année. Ce chiffre confortera les arguments de ceux voulant une compensation annuelle élevée », affirme Takesh Luckho, économiste et chercheur chez KMDL Consults Limited.
Quant à l’inflation en glissement annuel – le changement de l’indice entre juillet 2016 et juillet 2017 – elle a chuté à 5,3 % alors que le mois précédent, elle a été de 6,4 %. Le chiffre est considéré comme étant plus volatile. Il faut prendre les données sur une moyenne de trois mois avant de déterminer si effectivement une intervention pour contrôler les prix est nécessaire.
Certes, les deux indicateurs évoluent à des niveaux supérieurs à la moyenne, ces deux dernières années. Mais la moyenne des prix a néanmoins chuté entre fin juin et fin juillet. L’indice des prix a régressé d’un point et s’est établi à 114,3 points. Le principal facteur ayant contribué à cette situation est la baisse du prix des légumes. De petites augmentations – cigarettes, autres produits et services – sont venues atténuer la baisse.
Jusqu’ici, les fluctuations du taux d’inflation ont été dominées par le prix des légumes post-averses estivales, avec une pénurie pendant les premiers mois de l’année. Il faudra également inclure dans l’équation les facteurs externes, qui sont hors de notre contrôle.
En août, le consommateur devrait assister à une hausse substantielle des dépenses mensuelles. D’une part, le prix de l’essence et du diesel a été majoré de Rs 2,20 et de Rs 2,90 respectivement, vendredi dernier. Ainsi, pour une Nissan March, le consommateur devra débourser quelque Rs 90 en plus pour faire le plein. Et d’autre part, le prix des cigarettes a connu deux hausses conséquentes en moins de deux mois. La première a été provoquée par une majoration des droits d’accises. Et la seconde est liée à la hausse du coût de production à l’étranger. Ce faisant, l’inflation repartirait à la hausse – sauf des réductions importantes dans d’autres catégories de produits.
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