Economie

Indicateurs économiques : À quoi s’attendre au quatrième trimestre de 2016

L’économie mauricienne entame la dernière ligne droite de l’an 2016 dans un environnement où soufflent le chaud et le froid. Des données rendues publiques fin septembre sont certes signe d’une certaine résilience. Mais d’autres indicateurs importants, tels que la croissance et l’investissement étranger, démontrent qu’il reste du chemin à faire.

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Voyons d’abord le côté positif. Le taux de chômage passerait à 7,5 % en 2016, soit le niveau le plus  bas en sept ans. L’investissement sera en hausse de
5,9 % par rapport à l’année dernière. Selon Statistics Mauritius, le secteur privé et l’État injecteront quelque Rs 77 milliards dans des projets existants et à venir. La part du secteur privé augmenterait de 6,1% après un déclin de 7,6 % en 2015.

Place ensuite aux données qui affichent un recul. La croissance a été révisée à la baisse, ce tenant compte des mesures budgétaires et les activités économiques au cours des six premiers mois de l’année 2016. Les exportations au deuxième trimestre ont chuté de quelque 11 % quand on les compare à la période similaire de 2015, avec des principaux marchés tels que la Grande-Bretagne achetant de moins en moins, surtout dans le sillage du vote favorable au retrait des Britanniques de l’Union européenne.

Faisant le point sur la croissance vendredi dernier, Statistics Mauritius affirme que la croissance (produit intérieur brut aux prix courants du marché) sera de 3,9% en 2016 contre 3,5% l’année dernière. Cependant, la croissance en termes de valeur ajoutée sera de 3,7% contre 3,9% précédemment.

« La croissance pour 2016 a été révisée à la baisse, passant à 3,7 % contre une estimation de 3,9 %. Les activités économiques ont contracté de 0,5 % au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2015. C’est fort probable que la croissance baisserait davantage à la fin de l’année, d’autant plus que le secteur de construction ne décolle toujours pas. Il faudra ajouter les effets du Brexit, visibles au troisième trimestre », affirme l’économiste Éric Ng. « Au final, ce sont deux années que le pays a perdues. Car il y a une absence de confiance. Le contexte politique reste volatil. Comment investir dans un tel environnement ? »

Investissements étrangers

Même si l’économie locale peine à atteindre son potentiel de croissance, les bilans financiers publiés la semaine écoulée démontrent que tout n’est pas aussi négatif qu’on le croit. Même si l’économie progresse lentement, avec des secteurs qui souffrent, les entreprises affichent un niveau satisfaisant de profitabilité.

« Le bilan financier positif de grands groupes reflète le travail en amont effectué pour faire face aux difficultés continues dans l’économie mauricienne. Les sociétés ont diversifié, dans une certaine mesure, à l’étranger, ce qui a aidé à maintenir leur rentabilité. C’est pour ces raisons que les entreprises font preuve de résilience et affichent une croissance dans les revenus », commente un analyste financier.

Et d’ajouter : « À Maurice, les investissements étrangers se font toujours attendre. Le gouvernement a affiché ses limites en termes d’injection de capitaux dans les grands chantiers et de création d’emplois. Il incombera au secteur privé de doper la croissance. Il suffit que le climat soit positif à tous les niveaux. »

 

 

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