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Independent Police Complaints Commission : un chauffeur de taxi porte plainte pour brutalité policière

Les ecchymoses sur le corps de Dayanund Shibchurn.

Dayanund Shibchurn, 52 ans, un chauffeur de taxi marié et père de famille, qui réside à Flacq, a porté plainte pour brutalité policière le mardi 28 février. Accompagné de son homme de loi, Me Sunil Ghoorah, il s’est rendu à l’Independent Police Complaints Commission (IPCC).

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Dans la nuit du samedi 25 février, le fils de Dayanund Shibchurn a appelé le 139. Ce dernier était sous l’influence de l’alcool et parlait sans cesse. « Quand il est saoul, il parle sans cesse et dérange tout le monde à la maison. Alors mon fils, qui a 18 ans, a appelé le 139 pour demander à la police de venir calmer mon époux. La police de Flacq a pris contact avec nous et a donné notre adresse. Trois policiers sont arrivés et ils sont entrés dans la maison », raconte l’épouse de Dayanund Shibchurn.

Le chauffeur de taxi, qui était sous l’influence de l’alcool, aurait dit aux policiers : « Zot pa gagn drwa rant dan mo lakaz. » Ces derniers auraient tenté de le calmer. « Seki mo trouv drol, de lapolis finn met li dan lasam a kouse e nou tann koumadir pe bat li. Mo misie pa ti fer violan avek zot. Apre zot inn sorti, zot inn dir zot pe pran li zot pe ale pou lanket. Taler enn ti moman zot pou retourn li lakaz », relate l’épouse.

Les heures ont passé et Dayanund Shibchurn n’est pas rentré. Ses proches ont téléphoné à la police pour demander où il se trouvait. « Zot dir nou zot pe vinn kit li enn ti moman », ajoute l’épouse. 

Mais la police ne l’a jamais ramené. À 7 heures dimanche, le fils de Dayanund Shibchurn s’est rendu au poste de police de Flacq. Il apprend alors que son père a été arrêté pour « assaulting an agent during the execution of his duty ». 

Un constable a rapporté qu’il s’était rendu avec deux autres policiers chez le prévenu à la requête des proches de celui-ci. Selon le constable, ce dernier, qui sentait fortement l’alcool, se serait vexé en voyant la police. Et il se serait comporté de manière incorrecte envers la police. Il se serait battu avec le constable, lui aurait donné une gifle sur la joue droite et se serait enfui en direction d’un champ. Le constable n’a pas été blessé et n’a pas souhaité être examiné par un médecin.

Dayanund Shibchurn a été libéré sur parole, après avoir été traduit devant le tribunal dimanche. La liberté lui a été accordée le lundi 27 février, contre une caution de Rs 4 000. 

Or il réfute les accusations de la police et affirme qu’il n’a jamais frappé un policier. Ses témoins sont son épouse et ses enfants. Il raconte qu’il aurait été conduit dans un champ de canne où il aurait été brutalisé par trois policiers. « Mo enn dimoun diabetik e zot finn bien bat mwa apre zot dir mo rod sove. Dan stasyon lapolis si, monn gagn bate. Mo ti kapav sou me mo konsian tou seki pe arive. »

Son épouse soutient avoir été choquée de voir dans quel état il était dimanche quand il est enfin rentré à la maison. « Il avait plein d’ecchymoses sur le corps et son visage était enflé. Li dir mwa lapolis finn bat li. Dimans monn pran enn Form 58 e monn amen mo misie lopital. Mo regrete monn telefonn 139. Lapolis pran mo misie san enn egratinir e kan zot larg li ena mark bate lor li. Tou seki mo ti le se zot vinn koz ar li dan lakaz », dit-elle. « J’ai appelé le 139 pour solliciter l’aide de la police, pas pour que celle-ci torture mon mari. »

Sollicité une réaction, Me Sunil Ghoorah explique que son client a rapporté l’affaire à l’IPCC.

 

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