Détenue depuis le 29 janvier 2019 suite à son arrestation pour tentative de possession d’héroïne valant Rs 9 millions, Vidya Heerah, une jeune femme de 21 ans, veut retrouver la liberté conditionnelle. Elle a eu recours à la Cour suprême pour demander à revoir la décision de la Bail and Remand Court. Celle-ci a refusé, le 24 mai 2019, sa requête de remise en liberté provisoire.
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La demande de révision judiciaire logée par Vidya Heerah a été appelée, le 16 septembre 2019, devant le chef juge Eddy Balancy. Sa requête est dirigée contre le Directeur des Poursuites Publiques (DPP). Elle demande à la Cour suprême de revoir une décision de la Bail and Remand Court (BRC) qui lui a refusé, le 24 mai 2019, sa demande de remise en liberté.
La jeune femme a retenu les services de l’avocate Jenny Mooteallo, qui est assistée de l’avouée Ammanah Saya Ragavoodoo, tandis que le DPP est représenté par Karen Parson. Celle-ci a demandé un renvoi. Ainsi, la requête de Vidya Heerah sera appelée aujourd’hui en Cour suprême.
Dans les faits, Vidya Heerah a juré un affidavit dans lequel elle fait état des raisons de sa demande. Elle relate que le 29 janvier 2019, elle avait accompagné son copain, Orwin Christine, un mécanicien de 24 ans, pensant qu’ils allaient faire une sortie. Or, ce même jour, ils ont été interpellés par des éléments de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) suite à une opération de « controlled delivery » menée par cette unité.
Vidya Heerah souligne que le DPP lui reproche, ainsi qu’à Orwin Christine, d’avoir tenté de prendre possession d’un colis contenant 600 grammes d’héroïne. Colis qui lui a été remis par un ressortissant malgache, un certain Jocelyn Nidhowam. Ce dernier était arrivé, le 28 janvier 2019, à Maurice, sur un vol d’Air Mauritius en provenance de Madagascar.
« Présomption d’innocence »
Selon Vidya Heerah, après son arrestation, elle et Orwin Christine ont été inculpés de « drug dealing with aggravating circumstances » devant le tribunal de Rose-Hill.
La jeune femme avance que la police a refusé, le 4 avril 2019, sa demande de remise en liberté. Ainsi, elle a formulé une demande devant la BRC pour obtenir la liberté conditionnelle. Sa motion a été débattue, le 17 avril 2019. Deux points d’objection ont été soulevés par la police, notamment qu’elle risquait de s’enfuir et de récidiver si elle obtient la liberté conditionnelle. Le 24 mai 2019, sa demande de remise en liberté provisoire a été rejetée devant la BRC.
Vidya Heerah soutient, dans son affidavit, qu’elle n’a jamais été arrêtée, ni condamnée pour une affaire de drogue dans le passé. Elle avance aussi qu’elle a réfuté les accusations retenues contre elle dans ses déclarations à la police. Elle soutient que c’est Orwin Christine qui a pris possession du colis contenant de la drogue. Celui-ci, selon elle, lui avait été remis par l’étranger (Jocelyn Nidhowam) et qu’elle n’a rien à voir dans cette affaire.
Elle affirme, dans son affidavit, qu’elle n’a pas de passeport et ne s’est jamais rendue à l’étranger. Elle ajoute également qu’elle n’a pas d’argent sur son compte bancaire. Elle est d’avis que le risque de fuite devrait être plausible et réel. Or, la nature de preuves à son égard est erronée. Elle affirme qu’elle doit bénéficier de la présomption d’innocence avant que l’affaire ne soit entendue sur le fond. De plus, la jeune femme ajoute, dans son affidavit, que les points d’objection soulevés par la police pour contester sa demande de remise en liberté, ne tiennent pas.
D’où sa demande devant la Cour suprême. La jeune femme maintient que si la Cour suprême lui accorde la liberté conditionnelle, elle va respecter les conditions émises par cette instance.
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