Législatives 2024

Incidents lundi soir à Gros-Billot : Mahen Seeruttun accuse ses adversaires, lesquels se défendent 

Mahen Seeruttun lors du congrès de L’Alliance Lepep le dimanche 27 octobre à Nouvelle-France. Ashley Ramdass lors d’une réunion, le mercredi 23 octobre, à Shivala Lane, Rose-Belle.

Une réunion privée organisée lundi soir par Mahen Seeruttun et Kalpana Koonjoo-Shah avec leurs agents à Gros-Billot, en vue des législatives, a été marquée par un incident houleux impliquant des individus accusés d’avoir perturbé l’événement sous l’influence de l’alcool. Si Mahen Seeruttun accuse ses adversaires de l’Alliance du Changement, ces derniers se défendent, dénonçant des accusations infondées. 

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Un vif incident a éclaté dans la soirée du lundi 28 octobre 2024 au Sub Hall de Gros-Billot. Mahen Seeruttun et Kalpana Koonjoo-Shah, candidats de L’Alliance Lepep, y tenaient une réunion privée avec leurs agents en vue des législatives lorsque des individus, sous l’emprise de l’alcool selon le ministre sortant de la Bonne gouvernance, ont lancé des injures à leur encontre. La police a dû intervenir pour rétablir le calme et trois personnes ont été arrêtées. 

Mahen Seeruttun accuse ses adversaires de l’Alliance du Changement d’en être à l’origine. « Cet incident a été orchestré par nos adversaires du Parti travailliste. Nous avons dû appeler la police. Après leur intervention, la réunion a pu se poursuivre dans le calme. Ce genre de comportement est inacceptable. Nous prônons le calme. Je pense que nos adversaires sont en panique, surtout après notre congrès de dimanche. Il est condamnable de recourir à la violence et cela semble se répéter, comme en 2014 », confie Mahen Seeruttun, l’un des trois candidats de L’Alliance Lepep au n° 11 (Vieux-Grand-Port/Rose-Belle). 
Il ajoute que l’objectif derrière cet incident était de créer le buzz. « Ce comportement vise à perturber notre réunion. Nous appelons au calme et espérons que la population saura condamner ces agissements, » a-t-il déclaré, ajoutant que des personnes étaient prêtes à diffuser des vidéos en ligne, un acte qu’il interprète comme une tentative de provocation. 

Accusés d’avoir orchestré cet incident, les trois candidats de l’Alliance du Changement se défendent par la voix d’Ashley Ramdass et rejettent fermement ces accusations. « Nous n’avons rien à voir avec cet incident. Lundi, nous faisions du porte-à-porte dans la région côtière. C’est trop facile de nous accuser et de nous salir. C’est typique du MSM d’accuser l’adversaire sans preuve. J’ai appris qu’une des personnes impliquées est un ancien agent du MSM », indique-t-il. 

Selon lui, cet événement montre l’impopularité sans précédent de Mahen Seeruttun dans la circonscription. « On m’a rapporté que partout où ils allaient, les habitants de la circonscription se montraient hostiles envers eux. Cela résulte tout simplement de dix ans de travail pour leur propre intérêt au lieu de travailler pour le peuple », confie Ashley Ramdass.

Trois présumés meneurs de bande épinglés 

Dans la matinée du mardi 29 octobre, la police de Rose-Belle a arrêté trois individus, présumés meneurs du groupe ayant perturbé la réunion de L’Alliance Lepep lundi soir à Samputh Lane, Gros-Billot. Ils ont été positivement identifiés par des policiers présents. Après leur arrestation, ils ont été présentés devant le tribunal de Grand-Port. Ils ont été provisoirement inculpés de « rogue and vagabond ». 

L’incident a eu lieu vers 20h30 lors de la réunion politique organisée au Sub Hall en présence des candidats Mahen Seeruttun et Kalpana Koonjoo Shah. Les suspects, exprimant ouvertement leur mécontentement contre les députés sortants, ont dénoncé leur supposée inaction sur les problèmes de drogue. L’un d’eux a menacé de s’en prendre physiquement à un des ministres sortants. « Depi 10 an dan pouvwar nanie zot pann fer. Ladrog partou. La zot bizin reponn mwa. Mo pou koup li mo pou garde », a lancé le suspect à l’égard de l’ex-ministre Mahen Seeruttun. Un des trois fauteurs de troubles a filmé la scène tout en lançant aux policiers présents que personne ne pouvait les arrêter. 

Les agents des forces de l’ordre ont tenté de les rappeler à l’ordre, en vain. Afin d’éviter tout dérapage, ils ont préféré ne pas procéder à l’interpellation des fauteurs de troubles en raison d’une foule jugée hostile sur place. Mardi matin, la police a finalement procédé à leur arrestation. L’un des individus, déjà fiché à la police de Rose-Belle, se trouvait en liberté conditionnelle. 

 

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