Ziyaad Mohammad Khan Wohedally, 28 ans, et Mohammad Massi-Ullah Hossany, 24 ans, ont présenté des excuses lundi en cour intermédiaire. Et ce après avoir plaidé coupables d’incitation à la haine raciale pour des incidents survenus en février 2012, en marge du pèlerinage Maha Shivaratree.
«Nu prezant nu exkiz à la popilasyon .» C’est en ces termes que les prévenus dans l’incident des banderoles et posters saccagés à la Marie, Vacoas, le 15 février 2012, se sont exprimés lundi en Cour intermédiaire. Ziyaad Mohammad Khan Wohedally, un boutiquier de 28 ans, et Mohammad Massi-Ullah Hossany, 24 ans, habitent tous deux Quinze-Cantons.
Ils ont plaidé coupables des charges retenues contre eux à l’appel de l’affaire devant le magistrat Vijay Appadoo. Ils sont poursuivis pour incitation à la haine raciale et pour avoir détruit des banderoles appartenant à des associations religieuses. Quatre témoins ont été entendus : les sergents Daga, Pultoo, Narain et le constable Achille.
Les deux accusés sont défendus par Me Yousuf Mohamed. Ce dernier a plaidé pour une peine autre que la prison cela afin d’éviter un effet « boomerang ». L’avocat a soutenu que toutes les communautés vivent en paix à Maurice et qu’il n’y a pas de raison de changer cela. Les accusés ayant plaidé coupables, le magistrat Vijay Appadoo a décrétés leur culpabilité. Ils seront fixés sur leur sort le 26 octobre. Ils sont actuellement en liberté sous caution.
Effet boomerang à éviter
Les accusés avaient, dans leur déposition, admis les faits. Le 15 février 2012, des banderoles et des posters arborant des divinités ont été retirés le long de la route La Marie, Vacoas. Ces banderoles appartenaient aux associations Veer Ekta, Ram Sena, Durga Manta Mandir, La Caverne Nau Yuvak Dharmic Sabha. D’autres appartenaient encore à la Development Bank of Mauritius Ltd et à la compagnie Deepvi. Un témoin avait aperçu un 4X4 rouge, immatriculé AU 119, avec quatre occupants à l’intérieur, dont les deux accusés. Dans sa plaidoirie, Me Yousuf Mohamed a soutenu que les accusés sont jeunes et qu’ils ont admis avoir commis les délits reprochés. L’avocat a plaidé pour une libération conditionnelle dans cette affaire afin d’éviter un effet contraire. Il ajoute que les communautés hindoue et musulmane vivent en paix et invite la Cour à ne pas sanctionner les accusés par une peine de prison qui, dit-il, pourrait avoir un « effet boomerang ». L’avocat a ajouté qu’il ne minimise nullement la gravité des délits imputés à ses clients.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !