Incidents à Côte-d’Or - Stefan Gua : «Le MSM réprime toute opposition de manière brutale»

«Le régime du MSM montre, depuis quelques années, une manière de faire qui réprime et supprime toute opposition dans le pays, de manière brutale, illégale et violente. » Rezistans ek Alternativ (ReA), affirme Stefan Gua, dénonce « les agissements de la police et je tiens à souligner qu’il s’agit de la police de Pravind Jugnauth ».

C’était le samedi 31 août, lors d’une conférence de presse du parti de gauche à Moka. Stefan Gua abordait les incidents survenus mardi dernier dans la région de Côte-d’Or, où quatre manifestants ont été arrêtés par la police. Pour lui, si la police avait estimé que les manifestants agissaient de manière illégale, elle aurait dû intervenir dans le cadre de la loi. « Lapolis pa azir kouma ‘bouncer’ nek trap dimounn ek bate », s’indigne-t-il.

Quatre membres du mouvement Rann Nou Later, à savoir Devarajen Canaksabee, Vela Gounden, Kissen Gangadoo et Rajen Narsinghen, ont été interpellés mardi après-midi par la police de Côte-d’Or. La raison ? Ces derniers manifestaient peu avant l’arrivée du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la cérémonie de remise de baux au Centre culturel tamoul, à l’Urdu Speaking Union et à la Hindi Speaking Union. Ils scandaient « Rann nou later… Voler… Voler ». 

Les éléments de la Special Supporting Unit (SSU) ont été appelés en renfort afin d’embarquer les quatre individus. Trois d’entre eux ont été conduits au poste de police de Quartier-Militaire pour le délit de « rogue and vagabond », tandis que Rajen Narsinghen, blessé, a été hospitalisé. 

Stefan Gua dénonce ce qu’il considère comme une « incompréhension totale de l’État de la politique culturelle ». Selon lui, l’État a longtemps fait l’amalgame entre culte et culture, deux notions pourtant bien distinctes. « Cela fait trop longtemps que l’État confond ces deux termes. La culture et le culte ne sont pas la même chose. Lorsque nous parlons de la nécessité de refondre notre système politique, il faut également repenser notre approche de la culture », insiste-t-il.