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Incidents au poste de police à Phœnix : comment un constable s’est-il retrouvé seul face à une foule hostile ?

police de Phœnix Poste de police de Phœnix

Les Casernes centrales enquêtent sur les circonstances entourant les incidents survenus au poste de police de Phœnix dans la soirée du samedi 30 au dimanche 31 mars. Comment se fait-il qu’il n'y avait qu'un seul policier lorsque plusieurs individus y ont fait irruption et agressé un habitant de Vallée-Pitot ? Cela sous le regard impuissant du policier...

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C'est une enquête placée sous la supervision du Deputy Commissioner of Police (DCP) Muktardin Taujoo et du Central Criminal Investigation Department (CCID). Elle est axée sur deux volets : (i) le délit criminel et (ii) l'administration du poste de police de Phœnix.

Selon les recoupements, une Woman Police Sergeant (WPS) et quatre constables étaient en service lors du Third Shift de cette soirée du 30 mars 2019.

Peu avant minuit, avant que des individus n'envahissent le poste de police, il ressort qu'il n'y avait qu'un seul agent présent. La WPS et un constable avaient répondu à une requête, alors que deux autres constables étaient en patrouille dans la région.

Cependant, certaines sources dans les milieux des Casernes centrales laissent entendre qu’un des policiers n’était pas joignable. Cela même après un bon bout de temps après les incidents au poste de police. Il se chuchote que ce constable était déjà rentré chez lui au moment des faits. L’enquête des Casernes centrales devrait aider à voir plus clair à ce propos.

Nous avons sollicité le Police Public Relations Office (PPRO), depuis le mercredi 3 avril pour des explications. Nous avons été informés qu’aucune information ne pouvait être divulguée à ce stade car une enquête est en cours.

Fuite des images CCTV dans la presse

Un volet de l’enquête des Casernes centrales est aussi axé sur la fuite des images des caméras CCTV installées dans l’enceinte et à l’intérieur du poste de police de Phœnix. Ces images démontrent l’arrivée de ce groupe d'individus peu après minuit, le dimanche 31 mars. Ils sont à la recherche d'un jeune homme qui y était venu chercher secours. Les images d'une vidéo d’une minute  et 47 secondes enregistrées vers 00 h 10 démontrent la tension qui y régnait. Un habitant de Vallée-Pitot est pris à partie par le groupe d'individus. Motif : il aurait agressé sa petite amie. Le seul constable présent au poste, vêtu d'un gilet fluorescent, tente  de défendre le Portlouisien, mais en vain.

Un des assaillants s'est approché du comptoir pour d’asséner des coups de poing et balancer une chaise sur le petit-ami.
Par la suite, des individus sont montés sur le comptoir du poste afin de mettre la main sur l’habitant de Vallée-Pitot. Des images d’une caméra filmant l’extérieur du poste de police ont aussi circulé. Elles démontrent l’arrivée d'autres individus, quelques minutes plus tard.

Pour les Casernes centrales, le but est de déterminer comment ces images, recueillies des caméras CCTV du poste de police de Phœnix, ont circulé sur les réseaux sociaux et certains sites d’information.


Les suspects entendus : quatre s’expliquent, cinq autres gardent le silence

Neuf suspects ont été coffrés pour vagabondage, agression et « damaging Government property » depuis les incidents. Ils ont tous été provisoirement inculpés devant la justice et maintenus en détention. Durant la semaine écoulée, ils ont fourni leurs versions aux limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Curepipe. Ce samedi 6 avril, il est prévu qu’ils participent à un exercice de parade d’identification. Seuls quatre des neufs suspects se sont expliqués à la police, les autres ont préféré faire valoir leur droit au silence.


Probable retrait de la plainte de la victime

L’habitant de Vallée-Pitot a fait part de son intention de retirer sa plainte d’agression contre les proches de sa bien-aimée. Il avait été lynché devant la maison de sa fiancée à Phœnix avant qu’il ne se précipite vers le poste de police de Phœnix pour chercher de l’aide.
Toutefois, aux Casernes centrales, on laisse entendre que les suspects qui avaient fait irruption dans le poste de police, ce soir-là, ne sont pas tirés d’affaire. Depuis le dimanche 31 mars, le jeune homme est admis à l’hôpital.

 

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