Incident dans un supermarché en novembre 2016 : le maire de Quatre-Bornes répond de trois accusations formelles

Le maire de Quatre-Bornes, Dooshiant Ramluckhun, 39 ans, est accusé d’avoir tiré sur un habitant de Trèfles. Ce dernier aurait commis un vol dans son supermarché. Le maire répond de trois accusations formelles, devant la cour intermédiaire : possession d’arme à feu avec l’intention de nuire à autrui, possession illégale de munitions et non-assistance à personne en danger. Au banc des accusés, on trouve également le père du maire, Parsad Ramluckhun, 73 ans. Ce dernier répond de non-assistance à personne en danger. 

Ce procès est entendu par la magistrate Varsha Biefun, après le départ du magistrat qui présidait l’affaire.

Le fils et le père plaident non coupables. Ils sont défendus par Mes Gavin Glover, Senior Counsel et Sailesh Seebaruth respectivement. La poursuite est représentée par Me Damodarsingh Bissessur, Senior State Counsel.   

Le vendredi 4 août 2023, des documents ont été produits : le formulaire (PF) 58 de Jean Luc Désiré Prosper et le permis de port d’arme du maire de Quatre-Bornes. Le sergent Rungbahadoor, dessinateur de la police, a été le premier témoin qui a été appelé à la barre. Il a produit le plan ayant trait à la reconstitution des événements dans cette affaire.

Il est reproché à Dooshiant Ramluckhun d’avoir, le 11 novembre 2016, tiré sur Jean Luc Désiré Prosper à Ébène. Il était alors conseiller municipal de Quatre-Bornes. 

Dooshiant Ramluckhun a accusé Jean Luc Désiré Prosper d’avoir volé des barres de chocolat au libre-service que tient son père à Sodnac. Il aurait, ensuite, pris en filature le présumé voleur. À Ébène, ce dernier a lancé des pierres dans leur direction. Le maire a dit qu’il a agi en légitime défense en tirant trois coups de feu de sommation. Le maire de Quatre-Bornes est aussi accusé d’avoir été en possession de 98 balles de calibre 22 et de n’avoir pas porté assistance à Jean Luc Désiré Prosper.