Il avait fait le buzz sur Facebook. Michael Janvier, habitant de Case-Noyale et maçon de profession, avait paru dans une vidéo, dans laquelle il proférait des insultes à l’égard d’un policier. Il est allé même jusqu’à le traiter de «figir krapo». Cela s’est passé la semaine dernière.
Son agressivité s’est manifestée après qu’un incident a éclaté, le mercredi 21 août, dans un autobus desservant des villages de l’ouest.
Ce jour-là, le dénommé Michael Janvier avait pris place à côté d’une femme. Tout le long du trajet, il s’est moqué d’elle, tout en lui infligeant des coups à maintes reprises avec un « niveau » utilisé pour des travaux de construction.
Le receveur de l’autobus, aussi bien que des passagers, ont essayé de ramener Michael Janvier à la raison, mais ce dernier ne s’est pas calmé.
L’inspecteur Jean Claude Vally, affecté au poste de police de La Gaulette, qui se trouvait à bord de l’autobus, est alors intervenu. Mais le maçon ne voulait rien entendre. Il a même lancé au policier : « Ta ti bolom ble, to pe fer komik, to pou al bat beton ar mwa la ». Cela tout en essayant d’agresser l’inspecteur de police. Mais ce dernier a fait preuve de sang-froid et a pu empêcher l’individu de quitter l’autobus.
Une fois que le véhicule est arrivé près du poste de police de La Gaulette, d’autres policiers sont intervenus.
Michael Janvier a été alors arrêté sous le regard de tous les passagers. C’est sous forte escorte policière, les menottes aux poignets, qu’il a quitté l’autobus.
La femme importunée a porté plainte contre le maçon. Lors de son interrogatoire, Micheal Janvier a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Selon nos recoupements, il a même présenté des excuses au policier qu’il avait traité de « figir krapo » plus tôt.
Le maçon a passé une nuit en cellule policière. Le lendemain, soit jeudi, il a comparu devant le tribunal de Bambous, où la cour lui a infligé une peine d’une semaine d’emprisonnement pour le délit de « rogue and vagabond ».
« Hats Off Officer », « Bravo »... Ils ont été nombreux, les internautes à saluer la façon dont l’inspecteur Jean Claude Vally, 49 ans, a traité cette affaire. Faisant preuve de sang-froid et ne cédant pas aux multiples provocations de Michael Janvier. Devant ce dernier le traitant tantôt de « figir krapo » ou encore en l’insultant, l’inspecteur a tenu tête à cet individu.
Natif de Camp-Créole, c’est son amour pour le ballon rond qui a poussé Jean Claude Vally à se joindre à la force policière. « C’est mon désir de jouer au sein de l’équipe de football de la police qui m’a motivé à porter l’uniforme. »
D’une famille modeste, cet homme a mis fin à sa scolarité, alors qu’il était en Lower 6 au collège Eden de Rose-Hill, pour rejoindre la force policière.
Jean Claude Vally a passé la majeure partie de sa carrière à la Criminal Investigation Division. Fin enquêteur, il a été à la tête de la CID d’Albion pendant plusieurs années.
Après le meurtre de Stacey Henrisson, il était de ceux qui avaient enquêté sur ce crime atroce.
Même s’il a travaillé sur des affaires ayant défrayé la chronique, l’inspecteur Jean Claude Vally est resté loin des projecteurs. Toutefois, l’incident survenu dans un autobus à Rivière-Noire la semaine dernière l’a propulsé au-devant de la scène. Ils sont nombreux à saluer le sang-froid dont il a fait preuve, alors qu’il était malmené et insulté par le dénommé Michael Janvier. « Je ne me suis pas laissé intimider par son comportement », raconte-t-il.
À la tête du poste de police de La Gaulette, cet inspecteur de police n’est pas de ceux qui se laissent faire facilement « Je ne suis pas de forte corpulence, mais je suis un mauvais perdant. Je ne cède jamais. » Les malfrats n’ont qu’à bien se tenir.
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