Incendie à Port-Louis - Salim (60 ans) : «C’est un miracle que mon fils et moi soyons en vie»

Violent incendie dans un bâtiment de huit étages rue La Corderie, à Port-Louis. Salim (60 ans) et son fils (11 ans), qui se trouvaient au dernier palier, ont pu évacuer l’immeuble sans anicroches. Pour le sexagénaire, il s’agit d’un miracle. Les dégâts sont estimés à Rs 5 millions. Pas de victime à déplorer.

C’était la panique dans un quartier de la capitale aux petites heures de jeudi. Un incendie s’est déclaré au 1er étage d’un immeuble en pierre, en bois et tôles à l’angle des rues La Corderie et Léoville L’Homme. Le feu s’est propagé aux 6e, 7e et 8e étages du bâtiment Bahemia situé en face. Salim (60 ans) et son fils (11 ans), qui habitent au 8e, ont pu évacuer les lieux. Aucun blessé à déplorer.

Le 1er étage du bâtiment a été complètement détruit. Tissus, ordinateurs, meubles, documents, entre autres, entreposés dans une salle d’exposition de Rosina Fabrics, au 6e étage, ont été endommagés. L’ampleur des dégâts est estimée à Rs 5 millions, selon un premier constat. La cause et les circonstances entourant l’incendie ne sont pas connues pour l’heure. Plusieurs effectifs de la police, dont ceux de la CID de Port-Louis Sud, de la Divisional Supporting Unit, de la Special Supporting Unit ainsi que les pompiers ont fait le déplacement. Les employés du Central Electricity Board avaient également été mandés. 

Sans l’aide de personne

Salim et son fils, qui se trouvaient au 8e étage, ont précipitamment quitté les lieux. « C’est un miracle que mon fils et moi soyons en vie. J’habite cet immeuble depuis 19 ans et c’est la première fois que j’ai témoigné d’un tel incendie. Je regardais un match de foot à la télévision quand j’ai senti une odeur de fumée. J’ai alors jeté un coup d’œil par la fenêtre et j’ai vu des flammes au bâtiment d’en face. J’ai tout de suite alerté les pompiers et le feu s’est très vite propagé au bâtiment où j’habite. Mo finn lev mo garson ek nou finn sove. Si nou ti tarde pou sove ti kapav ena pli pir ki sa. »

Ce sexagénaire ajoute que son fils et lui-même ont pu s’en tirer sans l’aide de personne. « Kouma mo trouv dife koumans rant kot mwa, monn pran mo zanfan monn sove.  » Ce dernier ne cesse de remercier Dieu. « Si mon fils et moi sommes sains et saufs, c’est la volonté de Dieu. Nos prières nous ont sauvés. Mon fils n’a rien et c’est une grande joie pour moi qu’il soit sain et sauf. »  Des gens du voisinage ont poussé un ouf de soulagement en apprenant qu’il n’y a eu aucune victime. « Mem si bann marsandiz finn brile, pa grav, pourvi personn pa finn perdi lavi. Ti ena enn ti panik me bizwin dir ki pompye finn byen fer zot travay. Ils étaient à pied d’œuvre jusqu’à fort tard et ils ont fait un travail formidable », explique un voisin.

Le Défi Quotidien a également contacté un des propriétaires de bâtiment. « Il n’y a pas eu trop de dégâts dans mon bâtiment car il était vide. Il y a eu plus de peur que de mal. » Dorsamy Ayacoutee, Divisionnal Fire Officer, confie que les pompiers ont agi d’une manière très professionnelle.

« Nous avons pu protéger le bâtiment Bourgeon qui se trouve juste à côté. Fort heureusement, il n’a pas eu de victime. On rédigera notre rapport en temps et lieu et le soumettra à la police pour les besoins de l’enquête. »

Pour sa part, le Deputy Chief Fire Officer Kehlary ajoute que les pompiers ont fait usage de tous les équipements disponibles pour ciorconscrire le feu. « On a été alerté vers 00 h 31 et nous sommes arrivés sur les lieux aux alentours de 00 h 34. Des pompiers de Port-Louis, de Coromandel et de Triolet sont venus nous aider. Le feu a été maîtrisé vers 04 h 40. »  La police a ouvert une enquête et attend le rapport des soldats du feu pour établir les circonstances du sinistre.